1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

emplies (le rossiiiiiols, de; serins et (rnuli-os oiseaiiv , qui
l'ont lin concert chaiinanl. «
Nous nous sommes lui peu étendu sur les maoïiifieences
(le San Juan de los Reyes. C'est que celte belle ép,iise, une
des plus admirables et des plus originales de rEs|)agne,
oITrc un iiilérèt vérilal)lemeiit unique pour noli-e pays —
s'il est vrai, comme le croit la critique espagnole elle-même,
que l'architecte qui l'a conçu dans tous ses détails et créée
d'un seul jet, Jean Guas, ail été, comme les Egas, comme
les Vergara, un artiste llamand.
Sur quoi se fonde cette su])|)osition que ne semble guère
justifie)', au premier abord, la consonnance bien espagnole
du nom de l'artiste? Le nom de famille de Johan Cnas peut,
comme bien d'autres, avoir été altéré, dénaturé. Une cir-
constance de riiistoire de l'artiste paraît plus significative.
D'après Bermudez, Jean et Pierre Guas, sous la direction de
maitr(! Anequin de Egas, de Bruxelles, se seraienldistingués,
lors de l'achèvement de la cathédrale de Tolède, dans les
travaux de la façade des Lions. On remarque, à ce propos,
que beaucoup d'architectes, de peintres et de statuaires
tlamands se trouvaient alors en Espagne, et l'on est porté à
attribuer la même origine à ce Jean Guas qu'on trouve en
leur com|)agnie. Un document nîcemment n^troiivé, la table
du registre des chapellenies d'une autre église de Tolède,
celle de Saint-Just et de Saint-Pasteur, est venu fortifier ces
suppositions. On y voit qu'Anne Guas, fille de François, in-
stitua pour patron de la chapollenie, fondée par sa famille,
un certain don Francisco de Rosas Van Onsem, domieihV'
dans la capitale. Poui-(|uoi le (dioix de cet étranger et de cet
absent? Uu'la \\o porle-l-il pas à supposer, entre lui et Anne