1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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inlercéder pour le saini prélat et dont la requête paraît bien
aceupillic. Enfin, et c'est là pour nous l'ornement capital
des deux lonibeaux, des saints de grandeur naturelle, de-
bout sur des consoles et perdus jusqu'à mi-jambes dans
l'ombre portée de l'areade, veillent sur les deux évèques qu'ils
semblent avoir pris sous leur garde. Ogival ou Renaissance,
cbacun des monuments vous fi-appe par des qualités ana-
logues et bien spéciales à l'art espagnol : c'est la hardiesse
des reliefs et le parti-pris bien décidé de la décoration. Les
ornements ont beau se multiplier; la distribution en est si
claire qu'il n'en résulte ni surcharge ni papillottage. Dans
les deux tombeaux dont nous parlons, d'ailleurs, l'ornemen-
tation est d'une |)arfaite sobriété, bien qu'elle paraisse d'une
grande richesse, effet qu'elle doit simplement à la puissance
de ses saillies énergiquement accentuées.
Un monument qu'il importe de voir à Burgos, même après
la cathédrale, est la porte de Santa Maria, élevée en l'hon-
neur de Charles-Quint, et située à l'issue du pont qui com-
mande la route de Valladolid et de Madrid. Elle est flanquée
de six tourelles en encorbellement et ornée des statues de
Charles-Quint, de Don Rodrigue Diaz de Bivar, le fameux
Cid Campeador, de Nuno Rasura, de Laïn Calvo, de Don
Diego Porcello, et de Fernan Gonzalez, l'un des héros de la
légende des sept Infants de Lara. Ces statues sont assez
ramassées et trapues; l'exécution n'en est rien moins que
caressée; elles produisent cependant l'effet le plus magni-
fique sur cette façade dont elles constituent à peu )irès
l'unique ornement, et où elles se répartissent trois par trois,
sur deux étages, surmontées d'une septième niche où se
lient un chevalier inconnu, peut-être un simple héraut