1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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main nerveuse il lient nn livre de la façon dont on pourrait
tenir une épée. C'était un rude polémiste, discutant, dispu-
tant volontiers, mettant à controvcrser sur des questions qui
nous semblent aujourd'hui parfaitement insignifiantes, autant
de chaleur, autant d'emportement qu'en déploientles honnnes
politiques de nos jours dans des discussions qu'on pourrait
l)ien, plus lard, trouver également puériles. Dans un tel por-
trait l'homme se montre tout entier; on le voit penser; on le
voit agir. Combien les portraits qu'on fait aujourd'hui sont
loin de ces images vivantes ! Qu'est-ce qu'une froide ressem-
blance des traits, dans laquelle nos portraitistes placent la
solution des problèmes de leur art, auprès de ces représen-
tations complètes de la nature humaine laissant deviner
l'esprit sous la forme matérielle ! Le portrait de Jean Hoorn-
])eek est enlevé avec une énergie, avec une hardiesse qu'on
dirait merveilleuses, si la brosse de Frans liais n'était coutu-
mière du fait. De près les louches sont comme jetées au
liasard sur la toile; c'est de la peinture sabrée. Mettez -vous
;i di-^tance : les plans se dessinent admirablement, le modelé
est parfait. Le prestige de la peinture ne saurait être porté
pins loin.
Le portrait de Jean lïoornbcek porte cette inscription :
yFJaiis'2'd. — Anno 1G4'). Il a été gravé par Suyderhoef,
qui, exécutant sa planche six années après, changea les
dates du tableau et marqua ainsi reslam])e : .Etalis xxxiv.
— Anno MDCLI.
Le second poi'trait de Frans liais est en pied, de ])etile
dimension. Le maître eu a l'ail très-peu de ce genre. En
posséder un est donc une bonne iVtrtuiu;. Le personnage est
un cavalier