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murale ai(}iil été exéeutécs par un artiste médiocre, le plus
iiabile de son temps. Où serait le mal de les remplacer j)ar
de meilleures, après leur avoir accordé la longue existence
(pio leur assure la nature des matériaux? On ne détruira pas
volontairement une peinture d'un mérite ordinaire, parce
qu'il ne faut pas ôter aux artistes la confiance qu'ils doivent
avoir dans la durée de leurs œuvres; mais lorsqu'elle aura
subi les injures du temps, on ne prendra pas de grands soins
pour sa conservation.
On se plaint du peu de durée des peintures murales.
Quelle est cette durée? En mettant les choses au pire, on
peut l'évaluer de deux à trois cents ans. On pourra, quelque
penchant que l'on ait pour les économies, les remplacer sans
trop de regret, lorsqu'elles auront fourni une telle carrière.
Nos descendants n'auront pas lieu de se plaindi'c qu'on ait
mal servi leurs intérêts. Est-il beaucoup de travaux publics
qui nécessitent un moindre renouvellement de dépense?
Mettez qu'il en coûte deux ou trois cent mille francs pour
décorer une église, cela ferait mille francs par année. Voilà
un luxe qui vraiment n'est pas trop coûteux.
Proscrire la fresque , c'est condamner d'une manière ab-
solue la peinture monumentale des édifices religieux. Dans
la plupart des édifices civils , où l'on n'a à décorer que des
surfaces planes encastrés dans des boiseries , on peut em-
ployer la peinture à l'huile sur toile ou sur panneau ; mais
dans les églises, où il faut opérer sur des surfaces courbes,
sur des voûtes, sur des hémicycles, etc., ce procédé est
impraticable. La peinture murale est seule de mise, et c'est
la fresque qu'il faut employer. D'ailleurs la fresque a des
effets particuliers qui constituent une des ressources, une