1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

nnnquêe d'énormos conli'f^-foi'ls lei'niirKJs par de beaux pi-
nacles. Les faces de ces coiitrc-l'orls oITroiil des piliers oclo-
g'ones dont les chapiteaux siipiiorteiil, non pas des slaliies
de rois , comme
l'assurent les guides et comme l
fcril
M. Th. Gautier, mais des tliiui-es de hérauts d'armes, jrnè-
lus de dalmatiques blasonnées de l'écusson des ntis cadio-
lifpies. Les figures sont un peu trapues, comme toujours ;
mais l'ensemhle de celte garde royale compose une d(rora-
lion originale et imposante.
Une multitude des chaînes, suspendues à des crochels,
pendent le h)ng des murailles, commets fnmeuses chaînes
prises au port de Gènes et qu'on voii accrochées dans un
coin du Gampo-Santo de Pise. Les chaînes espagnoles
étaient celles que portaient les prisonniers chrétiens rachetés
à Malaga par Ferdinand et Isabelle. Il y a quelque vingt ou
trente ans, un préfet trop ulilitaire imagina de les décrocher
])our en orner les bornes d'une promenade publique. Elles
traînèrent assez longtem]>s dans la poussière et dans l'oubli.
Par bonheur la commission des monuments historiques mit
ordre à ce vandalisme et les chaines furent reportées à
l'église.
Hélas! elle en a vu bien d'autres. San Juan a été aussi
éprouvé, pour le moins, que sa voisine juive, Santa Maria
la lilanra, dont nous rapportions ]»lus haut les transforma-
lions et les mésaventures. A une époque déjà reculée, alors
que le gothique passait pour synonyme do barbare, on avait
enlevé le retable du maître-aulel cl on l'avait remplacé par
un tabernacle moderne (pie blàmail déjà avec raison h; vieux
Antonio Poiiz dans son Viaf/e de Espàna. En 1808, le
cloître attenant à l'église et la richo bihlioHièipie logée au