1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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iiièiiit3S obligations de slylc que lorsqu'ils oui ii refaire la
décoration d'un ancien édilice.
Les })einUires murales des édifices civils laissent à l'ar-
tiste plus d'indépendance que celles des édifices religieux.
Outre l'unité de l'idée symbolique à laquelle doivent con-
courii- ioutes les parties essentielles et sccondaii'es du mo-
nument consacré au culte, celui-ci emprunic à sa destination
même un caractère de fixité, de perpétuité dont l'impression
doit être également donnée par l'œuvre décorative. Il n'en
est pas de même pour les monuments que riionuiie con-
struit pour son usage et qui participent, en quelque sor!e,
de sa nature cliangeante et périssable. Si l'administration
communale de Bruxelles fait di'corer de peintures cer-
taines salles de son hôtel de ville , il n'est indleme»)!
nécessaire que ces peintures aient le caractère de l'art
du xv" siècle, époque de l'édification du monument. Cela
n'est même pas possible, à moins qu'on ne suppose que tous
les sujets traités par l'artiste chargé de ce travail seront
tirés de l'histoire de celte même époque. On choisirait plus
vraisemblablement, pour les reproduire dans une série de
lable;mx, un certain nombre d'épisodes empruntés aux dilTé-
rentes époques des annales du pays. Ayant à traiter des
sujets api)artenant à plusieurs siècles, le jieintre ne devrait
assurément pas prendre plusieurs styles, suivre pour cha-
cune de ses compositions le mode de leprésentation usité
au temps où se passe l'action. Il garderait son propre style,
pour ex[)rimer les choses comme il les sent, comme elles
apparaiss(3nt à son esprit. C'est ainsi que l'auteur d'une his-
toire qui embrasse une longue suite de siècles, ne se con-
forme ])as aux modifications- (pi'a subies d'âge en âge la