1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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appartiennent aux études antéhistoriques. Jusqu'à Thomsen,
ces documents certains n'avaient guère éclairci les pre-
mières pages de l'histoire de la civilisation en Scandina-
vie. Le nombre et l'importance de ces vestiges d'un état
social primitif étaient cependant fort considérables. Ils sur-
passent même ceux des contrées plus étendues. Le sentiment
national, si vivace et si puissant en Danemark, fit rechercher
ces reliques des ancêtres payens. On en assura la conser-
vation. Des collections nombreuses recueillirent les objets
d'un transport possible. Un musée national des antiquités du
Nord fut créé à Copenhague, en 1807, sur la proposition du
savant Nyerup. Les souverains danois, s'associant au mou-
vement scientifique , y joignirent les trésors de la collection
royale, fondée au milieu du xvii" siècle par Frédéric III. La
nation tout entière eut à cœur de contribuer à cette riche
série d'illustrations des plus anciennes annales du pays.
L'esprit méthodique, qui est un précieux apanage des peu-
ples du Nord , la sagacité remarquable des érudits Scandi-
naves, firent réussir à classer ces documents précieux.
L'observation attentive, qui présida aux plus importantes
découvertes, avait fait reconnaître des dépôts différents, dont
la suite chronologique était affirmée par la succession des
terrains (i) qu'on fouillait soigneusement en notant le moin-
dre détail, ne laissant échapper ainsi aucune indication
propre à fournir plus tard des éléments de conclusions
(i) « L'âge d'un débris quelconque est déterminé géologiquement, non
> par sa l'orme, mais par la position qu'il occupe dans la série des terrains. »
Malaise, Sur les silex ouvrés de Spiennes. {Bulletins de l'Académie royale
de Belgique, 2" série, t. XXI, n" 2.i