1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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disparu, si (\es artislos de noire lemps eu enlrepreniieul la
reslitiiliou, ils liérileiil, des obligations originairemenl im-
posées aux aides de celui qu'on appelait le maître de l'œuvre
et du devoir de les remplir. L'auteur du plan de l'édifice
n'est plus là, il est vi'ai, pour leur expliquer sa pensée;
mais l'édifice lui-même la leur indique; il parle un langage
compris de tous ceux qui veulenl méditer sur sa significa-
tion.
Les mêmes règles sont a})p]icables à la statuaire monu-
mentale. Le sculpteur auquel on demandera une Jigure du
Christ, de la Vierge ou d'un saint, pourra, devra mênie la
l'aire selon son sentiment, si elle est destinée à être placée
isolément dans un édifice d'une époque ou d'un style quel-
conques. Il n'en serait pas ainsi, dans le cas où la figure
devrait s'ajouter extérieurement ou intérieurement à l'édifice
comme détail d'ornementation et en faire partie intégrante.
Dans cette dernière hypothèse, le sculpteur est tenu de se
conformer au style architectural du monument et d'aliéner
sa liberté de conception au profit des convenances archéolo-
giques. Ces principes, indiqués parlarriison et par le goût,
on! été longtemps méconnus, non-seulement par les peintres
et par les sculpteurs, mais encore par les architectes eux
mêmes, qui, lorsqu'ils avaient un ancien édifice à restaurer
ou à compléter par quelque partie nouvelle, ne se faisaient pas
scrupule d'employer un tout aulre style que celui de cet
édifice. On a maintenant des idées plus saines en pareille
matière. Lorsqu'on restaure des monuments anciens, on
s'efforce de le faire dans l(>s conditions du style primitif, et
lorsqu'on n'y réussit qu'impai-failement, c'est faule de con-
naissances techniques suffisantes, jtlulul que de bonne vo-