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l.i iilacc' du los Alfjihes, un iiiiiiiciise palais Renaissance
abandonné. Ce |»alais esl une fantaisie de Cliaiies-Quinl, qui
fil jeler bas, pour l'ain; ])lace à son œuvre, tout le joalais
d'iiiver des rois de Grenade; et une i)arlic du |)alais d'été, et
(jui détruisit ainsi, comme à ))laisir, l'ensemble et l'unité de
l'acropole arabe. Gbaries-Quint ne s'en tint pas là. Il obligea
les Maures de Grenade à |)ayer de leurs deniers la lourde
construction cpi'il érigeait. Le moyen de croire, après cela,
aux belles paroles par lesipielles il aurait gourmande le van-
dalisme des chanoines de Cordoue? Il les imitait à Grenade
et les dépassait.
Du reste, c'était la mode du temps. Ces destructions pas-
saient même |)our méritoires. Art et littératui-e moresques,
tout cela ne sentait- il |)as l'hérésie? Le grand cardinal
Ximènes ne se vantait-il pas lui-même d'avoir brûlé, sur la
place de Grenade, un million de manuscrits arabes?
I! est vrai (pie Gliai-les-Quint fut puni, et c'est là la mora-
lité de cette histoire. Il semble (ju'une sorte de fatalité ait
|)esé sur sa construction i)arasite, (jui n'a jamais pu être
achevée. Commencée en 1526 par un grand artiste (Berru-
guete lui-même, dit-on), l(; palais de Charles -Quint a été
délinitivement abandonné en 1655. Depuis, l'on n'v a plus
remis la main. Il est resté sans toit, sans vitrages, sans portes,
livré à tous les hasards d'une destj-uction contre laquelle
liersonnc. ne jirolestc; . que {Personne n'entreprend d'ar-
rêter.
h'Mhainbra a été si minutieusement étudié dans plusieui'S
ouvrages spéciaux cpi'une description suivie et minutieuse
serait un hors-d'teuvrc. Nous ne nous arrêtei'oiis qu'aux
détails caractéristiques.