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une l'oiil); d(î collaléraux parallèles aux bas-cùlés ; là esl toute
son oritiinalilé. Mais celte sinijDie modification, dont nous
avons dit riniinense ell'et, esl un trait de génie.
Les dix-neuf portes carrées de la mosquée sont pourvues
(diacune de lenélres à double arc ;
des baies carrées, fermées
par des tables de marbre sculptées à jour surmontent ces
fenêtres. Encore une imitation. Girault de Prangey fait re-
marquer que ces treillis de marbre étaient employés dans les
monuments antiques de la belle époque. Ils passèrent de
là aux églises de la Grèce, de l'Italie, de l'Orient. C'est ainsi
qu'on les retrouve à la fois dans la jolie petite église de
San-Minialo, à Florence, et dans Sainte-Sophie, à Gonstan-
linople.
Les portes sont en bois de mélèze ou de cyprès ; Abdé-
rame les avait revêtues de plaques de bronze qui ont été
lour à tour enlevées. Ghacune des nefs j)orle une toiture
distincte. Au fond de la sixième nef, les colonnes se rappro-
riicnl davantage, les arcs sont plus richement ornementés et
s'enlre-croisenl au-dessus d'une sorte de chapelle : c'est le
vestibule du Mihrab, sanctuaire admirablement conservé, et
auquel rien ne manque de sa merveilleuse décoration primi-
tive, postérieure de trois cents ans à la mosquée elle-même,
ni ses fenêtres aux grillages fantasques et charmants, ni sa
galerie de colonnettes à trèfles, ni ses riches mosaïques
byzantines en verre coloré, ni ses arabesques parmi les({uelles
se lisent des versets du Goran, en caractères d'écriture cou-
tiipie et de ci-istal doré, ni son plafond de bois doré et
sculpté, ni sa voûte prodigieuse formée d'un seul bloc de
marbre blanc de quinze pieds de diamètre, évidéc en coquille
et ornec lies scul|>tures l(\s plus délicates. Tout cela forme,