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Le nom danois de la hachette à douille (kelt) désignait aussi
ceux que les Romains appelèrent Gaulois, les Celtes (i),
chez lesquels cet instrument était l'arme nationale. Des bouts
de lance, de pointes de flèches, en bronze, com])lè[cnt les
panoplies d'armes offensives. Pour la défense, le combattant
avait les larges boucliers ronds tout en métal , une sorte de
hausse-col ou gorgerin enjolivé de gravures ,
peut-être un
casque à tige disposée pour porter un cimier, de hauts ban-
deaux en bronze se dressant au-dessus du front. D'énormes
trompes recourbées, de la dimension d'un cordes Alpes, et
Irès-ornementées, ne peuvent, vu leurs proportions, avoir été
d'un usage commode ; elles semblent plus propres aux solen-
nités religieuses qu'à appeler les soldats au combat. Des
épées tordues, retrouvées dans les tourbières, avaient sans
doute servi d'offrandes au dieu ou au génie révéré auprès
des lacs qui se sont peu à peu desséchés. De petites armes,
(jui n'ont jamais pu être employées même contre le plus
faible ennemi , attestent l'usage des ex-voto ou des consé-
crations symboliques; nous laissant deviner des fêtes à la
fois religieuses et guerrières, bien conformes à l'esprit de
populations hardies et aventureuses. Les diadèmes, les bra-
celets, les broches, les agrafes, les longues épingles à tête
très-élégante, les peignes enjolivés de sujets simples gravés
ou de motifs ajourés, des bagues, des boutons, de petits
instruments de toilette, dénotent des idées- somptuaires et
permettent de recomposer un équipement guerrier très-
riche, d'une beauté un peu farouche. Les vêtements ont été
(t) « Les Celtes sout doue le peuple de la hache. » (De Beaumont, Les
armes; Gazette des beaux-arts, t. XXV, p. 874.) « Qui ipsoruiii lingua
Celtœ, nostra Galli appellantur. y (Ckpak, De hello gallico, I, 1.)
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