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un senlimcnl juste et de rhabilelc jmiLiquo, Itiiidis (|iio d'au-
tres sont mal partagés sous le rai)j)ort des facultés naturelles
et sous celui du savoir? Les colleclionneurs ne tiennent pas
compte des ditïérences qui résullent de celte inégalilc d'apti-
tudes inhérente à la nature humaine. Pourvu qu'un objet
d'art soit de telle date, ils n'examinent pas, la nie d'en pou-
voir juger souvent, si le travail en est plus ou moins i-emar-
quable, s'il est sorti des mains d'un véritable artiste ou de
celles d'un honmie de métier. Le peinti-e et le sciilpleur qui
étudient les arts du moyen âge pour se préparer à dcîs tra-
vaux de restitution archéologique, doivent y regarder de
plus près. Capables de comparer les choses et de les appré-
cier, ils ne confondront pas les objets (jui n'ont qu'inie valeur
de date et de curiosité, avec ceux qui se distinguent par un
mérite réel, et s'ils cherchent des modèles, c'est parmi ces
derniers qu'ils choisiront.
S'il s'agissait de restaurer des peintures monumentales,
nous dirions que l'artiste doit se conformer exactement au
style de ces peintures, et que, s'il a des parties nouvelles à
exécuter pour remplacer celles que le temps a détruites, il
est tenu d'imiter l'auteur de la décoration primitive jusque
dans ses défauts, sans les exagérer toutefois, ce qui est une
difficulté, car il n'est point aisé de s'assimiler complètement
les qualités d'autrui, de paraître naïf, par exemple, si on ne
l'est pas naturellement. Il n'est pas permis à celui qui res-
taure ou complète d'anciennes jieintures d'être lui-même;
il doit se faire aussi semblable que possible à l'ancien maîti'e
dont il empruntera les idées, les formes et l'exécution. Telle
n'est pas la position de l'artiste qui exécute des peintures
nouvelles qu'il doit seulement niellre en liarmonie avec le