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d'août 1566, jusqu'en mars et avril lb67), si bien caracté-
risée par Groen Van Prinsterer (i) : « période d'afi'aibiisse-
ment où beaucoup de protestants s'effrayent; la Gouver-
nante profite de ces dispositions, un accord avec les Con-
fédérés prépare leur ruine ; le découragement, l'intérêt, la
trahison font le reste. On lève des troupes, on réduit les
villes, on oblige ceux qui résistent à quitter le pays, et pour
tout fruit d'une ligue si menaçante, il ne reste que le choix
entre l'exil et une soumission absolue aux ordres du Roi. »
Or, le comte de Culembourg n'aura pas cru pouvoir diffé-
rer plus longtemps la réponse promise au prince d'Orange;
il sentait que son silence le compromettait de plus en plus :
Ce qui prouve que telle était bien sa position à la fin de la
période dont il vient d'être parlé, c'est que le 1" avril 1567,
quelques jours après la date de la lettre à Marguerite de
Parme, il adressa une autre lettre au comte de Meghem,
ainsi conçue (2) où il est fait mention de la précédente :
«... Ne veulx laisser vous adviser que pieça ay fait
cognoistre a Son Alteze le deu debvoir que recognois et
désire d'accomplir comme loyal vassal vers le Roy mon
prince naturel, n'entendant par confédération ou aultrement
(comme aussy mon intention ne fust jamays autre), contra-
venir le serment et fidélité de ma part unefois promise,
comme aussy m'asscure bien que vous pour vostre discrétion
ne voudrey aultre opinion de moy, ce que seray tousiours
presl le montrer par effect comme gentilhomme et homme
(0 II, p. 2.
(a) Te Water, IV, p. 449; Schotel, Floris I, etc., p. 80, d'après
Van Hasselt, Stnkken voor de vaderlandsche (fesohiedenis^ I, p. 179. ,