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d'usage, et en le jetant dans quelque lac afin qu'il ne fût plus
profané après sa consécration au dieu des victoires (i).
Par une suite barbare de l'idée de ces consécratfons , et
la corrélation des sacrifices expiatoires avec les lois pénales,
on noyait dans les marais les coupables de grands crimes (2).
Le costume civil se composait, de tissus en laine, beaucoup
mieux ourdis qu'à l'âge précédent et enjolivés de longues
franges. Des dés à jouer, des damiers avec leurs pions, signa-
lent aussi l'importation en Scandinavie de jeux romains.
Les usages funéraires nous montrent à la fois la crémation
et l'inhumation pratiquées durant cette époque. Dans les
sépultures à ustion, les cendres sont réunies dans des urnes
en terre cuite, en verre, en métal. Dans les ensevelissements
l(»s corps étaient enterrés, avec armes et parures (0), dans
des sablières ou des buttes naturelles.
Les baguettes divinatoires, si fréquemment mentionnées
dans les légendes des Sagas, apparaissent à cette époque et
font sculpter en bois les tètes d'animaux fantastiques ;
icono-
(i) César, De Bello gallico, VI, 16, 17; Tacite, Annales, XIII, 57; I,
39, 60; Orose, Hist., V, iQ; Josiié, VI, VII, cités par M. Worsaae, Sur
la trouvaille de Vimose, p. 3.
Jornaiidès nous apprend aussi que la religion des Goths leur taisait
sacrifier les prisonniers de guerre, et consacrer les prémices du butin
« dont ils dressaient des trophées sur des troncs d'arbres. » {Histoire des
Goths, V.)
(s) Tacite, Loi Gombette, dans Engelhardt , Guide illustré du Musée
de Copenhague, p. 28.
(s) Les Goths ensevelirent Alaric dans le lit du Barentin « avec une
quantité extraordinaire d'argent et d'étoftes précieuses. » (Jornandès,
Histoire des Goths, XXX.)
Aux funérailles d'Attila « une quantité prodigieuse d'armes étrangères
et d'autres dépouilles turent renfermées dans le cercueil fermé par des cercles
d'or, d'argent et de fer. » i [d., >d., XLIV.
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