1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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rétliiil k nus soûles iuipi-essioiis pour piirlcr (ic sa gigan-
lesque callicdrale , où se réllèle si bien le génie de l'aii
espagnol, el devant laquelle il ne nous csl pas permis de
passer sans nous arrêter.
Nous ne dirons rien des dehors de lediliee, doni tout le
monde eunnaiî, par la gravure ou la photographie, l'énorme
masse, visible à la dislanee de plusieurs lieues. Nous nous
bornons à noter, avant d'entrer, une eharmante fontaine qui
se dresse sur la place Santa Maria, et qui est un élégant
spécimen de ce mélange du chrétien et du profane si com-
mun dans l'aj-t de la Renaissance. Au sommel, un Christ
en marbre blanc. Un peu plus bas, si nous avons bonne
mémoire, des syrènes. A la base, les daujihins mythologi-
ques, chevauchés par des esjjèces d'amours.
La place Santa IMaria est située derrière la cathédrale. Dès
les premiers j^as qu'on fait dans l'église, on s'arrête confondu
devant un prodige d'architecture : c'est la coupole (jui s'élève
à l'intersection (^.^is bi-as de la croix latine sur laquelle est
bâti l'immense monument. On prétend que cette coupole
aurait fait dire à Charles-Quint : « C'est un joyau qu'il faut
cacher afm d'en faire désirer la vue. » Le mol n'est jias
neuf; il ressemble beaucoup à celui qu'on prèle au même
monarque sur le Campanile de Florence : « C'est un bijou
(ju'il faudrait mettre dans un étui; » mais apocryphe ou
non, il témoigne, conmie tant d'autj-es dictons de n)éme na-
ture, de l'admiration séculaire attachée à celte construction,
chef-d'œuvre de Philippe de Bourgogne. Ce dôme à pans
coupés est, comme le dit ti'ès-bien M. Théophile Gaulier
dans son langage coloré, « un goulfre de sculj)lures, d'ara-
besques, de slatues, de colonnettes, de nervures, de lan-