1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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nu dore. Le luailic-iiulcl, (.'uliùiciiiciil duré, es( euriclii d'un
rcl;ilil(', point (.'l sculplé, où sainte Thècle, armée d'un grand
raiiiHiiu l)cni, est hrùiéc vive j)ar des Sarrasins en costumes
bizarres. La voûte est lapis.sée d'anues, de médaillons et de
guirlandes seulptées et peintes. Toutes les saillies de l'ar-
cliiteclure sont peintes ou ont été j)einles. Les parties planes
seules ne le sont pas. On ))eu[ voir une cliapelle décorée à
peu près dans le même goût, peintures à jKirt, dans l'église
conventuelle de Noire-Dame à Namiir, qui est à peu pi'ès de
la même époque; mais ce lu.\e wallon n'est rien à côté de la
magnilicence espagnole qui doit èti'O considérée conunc le
nec plus ultra du genre.
Nous noierons, dans le voisinage de celte cliapelle, un
tableau ciiiieux qui nous lournil un autre Irait du génie
espagnol. C'est une sainte Casilda à (|ui un bourreau coupe
les seins avec de gros ciseaux analogues à ceux dont on se
sert pour ébrancber les baies; rien de plus airoce que cette
scène dont le réalisme eût l'ait, sans aucun doute, reculer un
Courbet du Nord. Nous citerons encore, avant de quitter
l'église, un relable analogue à celui de la cliapelle du Con-
nétable, mais plus excessif encore dans ses proportions et
ses com|)lications. Celui-ci décore l'autel de la cliapelle dite
d'Abrantès. 11 n'a ])as moins de dix mèlres de liauleur. On
y voit, au premier j)lan, lejialriarclie Abraliam (loujours de
grandeur naturelle). Il (>stc(iucbé, et de sa poitrine sortent les
racines et le tronc d'im arlm^ géant, (pn' se divise en autant
de rameaux (pie eonq)te d'agnats successils la généalogie
bébraïque de .lessé, aboutissant, comme cbacun sait, à Marie
et à Jésus. L'entrelacement des bi'ancbes encadre, dans la
partie centrale du relable, le mariage mystique de la Vierge