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Mais est-ce bien aller assez loin? Il y a erreur évidente de
date chez Junius quand il parle de septembre et d'octobre ;
le commencement de novembre, et même le H novembre,
ne cadrent pas encore avec les circonstances de son récit :
la réponse du roi a été tenue secrète par Marguerite de Parme
pendant huit jours après le o novembre , Viglius l'affirme ;
les fêtes des fiançailles eurent lieu le jour même de l'arrivée
à Bruxelles delà princesse, c'est-à-dire le 1 1 ;
de Culembourg,
à raison de son rang, ne pouvait se dispenser d'être à la cour.
Toutes ces raisons n'induisent-ellcs pas à croire que l'on
éprouva le besoin de se réunir seulement après l'arrivée do
la princesse , et par conséquent après ses fiançailles , alors
qu'on s'aperçut du grand nombre d'inquisiteurs arrivés à
Bruxelles, alors qu'on connut la réponse du roi?...
Junius fixe positivement la réunion chez le comte de
Culembourg à la veille du mariage : le mariage eut lieu le
30 novembre. Dès lors, faisant abstraction de toute date
erronément transcrite par Junius et do toutes ses variantes
imputables à un défaut de mémoire sur des détails, ne peut-
on fixer définitivement au 29 novembre la date cherchée?
La seule objection qu'on puisse présenter est que Junius
ne parle pas absolument du jour où le mariage a eu lieu,
mais de celui où il devait se célébrer (i), et Viglius dit posi-
tivement que ce mariage « était désigné pour le commen-
cement de novembre. » Mais celte objection ne renverse pas
» Philippe II, ce qui s'est passé au bapléme «lu pefit-lils du comte de Hoog-
straeten. » Et comœe d'habitude, le cardinal répondit : « On y conspira surtout
contre iLoi. »
(i) « Quo die Panneuxis nuptiae celebraitdue eraitt. »