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s'agir de l'Egypte dont les lignes droites et les formes hiéra-
tiques sont aujourd'hui bien connues et nettement caracté-
risées; mais des types décoratifs qui furent créés en Asie
Mineure, et dont la tradition régit aujourd'hui un grand
nombre de détails dans l'art oriental, en Perse surtout et
dans plusieurs provinces musulmanes, où nous les retrou-
vons en faveur à toutes les époques de l'histoire.
L'absence de monuments nationaux et le manque d'objets
nombreux exécutés par les Phéniciens ne permettent guère
d'étudier l'art de ce peuple. Nous n'avons que des détails
mêlés à des motifs créés par d'autres nations pour lesquelles
les Phéniciens travaillaient (i). Nous ne connaissons non plus
que quelques spécimens de l'art des Telchines, ces premiers
Pélasges établis dans les îles grecques, qui apprirent à leurs
frères l'industrie des métaux lorsque ceux-ci s'avancèrent à
leur tour pour envahir la Grèce (2).
La description détaillée du temple de Salomon, construit
el orné de son riche mobilier sacré par les ouvriers qu'avait
envoyés le roi de Tyr Hiram , nous fait mieux connaître le
goût et l'habileté des artistes phéniciens. Enfin l'analogie si
frappante de tant de détails de cette description biblique avec
les monuments assyriens nous permet de croire que dans
les découvertes faites par MM. Botta et Layard, auxquels
sions, rapprochées des faits étudiés dans le Nord, pourraient faire admettre
des dates correspondant à l'expansion du commerce des Phéniciens.
Pbtersen, Ueber das VerMUniss des Broncealters mr historischen Zeit
bei den Vôlkern des Alterthums.
(i) La publication des résultats des explorations scientifiques poursuivies
en Phénicie par M. Renan, apportera de précieux renseignements. Nous
lui devons déjà « la spirale et la double spirale. » {Mission de Phénicie
p. 1G4.)
(2) DuuuY, Histoire grecque, p. 10.
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