1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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drusi sont formellement rangés par César parmi les peuples
d'origine germanique qui ont expulsé les Celtes de notre
sol (i); à moins d'admettre, avec Holtzmann, la complète
similitude du Germain et du Celte, ce serait plutôt aux
langues germaniques qu'il faudrait recourir pour trouver
des analogies à nos Matronae Cantrusteihiae; cela serait
d'autant plus vrai que la commune de Hoeylaert porte un
nom thiois provenant de hooge laer (2), à raison de son état
autrefois inculte à la partie supérieure de la vallée; cette
commune, habitée, depuis les temps les plus anciens dont la
mémoire ait été conservée, par une population particulière
nommée Kossaten ou Merseniers (5) , est séparée de
La Hulpe, pays wallon, par la forêt de Soignes, et elle est
la dernière commune de l'arrondissement de Bruxelles où
l'on parle flamand.
Ce serait donc, dira-t-on, au flamand ou à l'allemand qu'il
faudrait recourir, et non au celtique, dans le cas où l'inscrip-
tion se rapporterait réellement aux Condrusi.
Or, la racine trust se retrouve formellement dans l'alle-
mand ancien (4) ; il y aurait d'autant plus lieu de revendiquer
l'inscription des Matronae Cantrusteihiae, pour l'Allemagne,
que celle-ci non-seulement a inscrit un nom analogue dans
la loi salique, celui des Leudes ou Antrusthions, mais que les
(i) B. Gall., II, i : « Condrusi... qui iino nomhie Gerniani appellantiir. »
VI, 32 : « Coridn/xi ex gente et numéro C.erniaiioruni. »
(2) Var. : Holar, Hoelaer, Holleir, Uoi^lar, Holuir, Hoolaorf, Holaerde, Wau-
TERS, ouvr. cité, III, p. 523; De Buck, Hct Cliristeiijl, Houlaerf {Biu-aeWos,
Greuse, 1853), p. 8.
(3) De Buck, p. 13.
{i) Jalirbilcher, etc., im Rheinlaiidc, XXVIl. \>. -25; \LIV-\LV, p. J(ii.