1870 9e.pdf - Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ...

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érigées par Cliarles-Qiiinl. Il venait de ballre les infidèles,
comme le prouvent les représentations de (|iielqiies villes et
ports delà régence de Tunis, peintes sur les murs: il était
simple qu'il méprisât autant leurs cli(^ls-d'(euvre que leurs
armées. Mais ici encore le vandalisme de l'Empereur a été
châtié. Son petit pavillon a eu le même sort que son palais,
c'est-à-dire qu'il est fort dégradé; les murs sont barbouillés
d'inscriptions au crayon, au charbon, à la pointe d'un clou,
sous lesquelles les visiteurs ont elîacé, comme à l'envi, une
foule de jolies arabesques dans le goût de Jean d'Udine. Il
élail écrit qu'aucun des ouvrages de Charles- Quint ne lui
survivrait.
En somme, ce qui reste de plus beau dans le (ocador est
la vue merveilleuse dont on y jouit. Les fenêtres à colon-
neltes de marbre donnent sur des abîmes sans fond, bordés
de trembles et de peupliers immenses, que l'œil ne voit qu'en
raccourci; au delà rayonnent les murs blancs du Généralife
et s'étendent, à perle de vue, les plaines magnifiques de
la Véga.
Appartement des bains. La disposition en est curieuse.
D'abord une salle de repos au centre de laquelle est une
vasque de marbi-e blanc; aux quaire angles, ipiatre colonnes
supportent d(\s gidi'ries percées d'arcades et destinées à des
musiciens. Des alcôves profondes, nq)issées de mosaïques,
sont pratiquées dans l'épaissenr des nnirs. Là se déposaient
les vètemenis. La salle où nous sommes répond exactemeni
à ïapodileriwii antique.
Tout à côlé .s"onvre une antre jiièce moins grande. C'est
la salle des bains |)r()|)renient dite, ('claiive seulement et
niyslériensement pai- de petites onvertnresen l'oiine (r(''loiles.