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Assurément ce n'était pas là gouverner dans le sens on
Philippe II l'enloiulait; mais c'était agir avec sagesse et pru-
dence, et l'histoire n'aurait rien à reprocher à Florent de
Pallant s'il s'en était tenu là.
Voici la série des griefs qni sont signalés contre le
comte do Culembourg, par les documents de source espa-
gnole :
Le 50 septembre, les iconoclastes dévastent les églises de
Culembourg; l'évècpie de Puiremonde, Henri deCuyck, rap-
porle qne le comte est à leur tète ; bien plus, Antoine Jean
Ariens, décapité en loG9, déclare avant de mourir qu'il a
])ris part à ces actes de vandalisme, par autorisation et par
ordre de Florent de Culembourg. Les assignations contre
d'autres autenrs de ces faits, Allard de Goyer, etc., portent
que le comte y
était présent, et que notamment devant lui
Roeloff Claesz a graissé ses souliers à l'aide des saintes
huiles.
Le 5 octobre 1506, le duc Eric de Brunswick écrit à la
Gouvernante que Florent a non-seulement ordonné de dé-
truire les autels à Culembourg, mais qu'en outre il s'est fait
porter à diner en l'église, y a banqueté avec sa compagnie,
y a commis mille irrévérences, et notamment v a donné le
saint-sacrement à manger à son perroquet. Thon)as Armen-
teros, secrétaire intime de Marguerite, écrit à Antonio Perez,
le 17 novembre suivant, qu'enhardi par l'exemple de Florent
de Pallant, un curé des environs de Culembourg prit l'hostie
consacrée et pour montrer le miracle (ju'elle ferait, la fit rôtir
en disant aux siens : « Vous voyez que le Dieu de pain, sur
lequel on a lanl prêché, n'a ni chair, ni sang, qu'il n'est rien !
Sur ([uoi, l(> cui-é prêcha c(>ux(pii voulurent l'entendre. Un
»