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Pour une pêche durable

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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertée (UEGC)<br />

Les stratégies de <strong>pêche</strong> adoptées sur la façade méditerranéenne française<br />

Sur le Golfe du Lion, le plateau continental est large de plusieurs milles. Le réseau trophique<br />

est productif et les populations d’espèces marines abondants. Cette situation permet<br />

notamment <strong>une</strong> <strong>pêche</strong>rie chalutière ciblant des espèces de fond (rouget, lotte, sole, etc.) et les<br />

petits poissons pélagiques (sardine, anchois, maquereau, etc.).<br />

Au contraire, pour le secteur liguro-provençal (partie française), le plateau continental est<br />

étroit. La production biologique est donc beaucoup plus limitée. Les espèces d’intérêt<br />

halieutiques sont des espèces côtières démersales, dont les stocks sont limités. La <strong>pêche</strong> est<br />

exclusivement composée de « petits métiers » (voir infra) côtiers, polyvalents.<br />

Dans le cadre de notre réflexion sur les unités d’exploitation et de gestion concertées, il nous<br />

a donc paru pertinent de considérer ces deux unités.<br />

La région du Languedoc-Roussillon est la région la plus importante avec 2400 marins et près<br />

de 850 navires (armés à 85 % dans la catégorie des « petits métiers »), dont 120 chalutiers et<br />

35 thoniers-senneurs. La région Provence Alpes Côte d’Azur (650 navires et 1200 marins)<br />

connaît <strong>une</strong> activité moindre, presque uniquement réalisée par <strong>une</strong> flotte de « petits métiers »<br />

(source : fichier POP au 31/12/01).<br />

<strong>Pour</strong> affiner la distinction faite entre les 2 unités de gestion a priori, on peut considérer la<br />

structure des flottes. Si on regroupe d’<strong>une</strong> part les quartiers maritimes de Port-Vendres, Sète,<br />

Martigues et Marseille dont les flottes évoluent dans le Golfe du Lion, et d’autre part, les<br />

quartiers de Toulon et de Nice, la flotte du Golfe est globalement 2 fois plus puissante (103<br />

kW/navire) que celle du Var et des Alpes-Maritimes (46 kW/navire, figure 25). L’essentiel de<br />

la puissance est capté par les grands métiers (chalutiers et thoniers)<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Port-<br />

Vendres<br />

Sète Martigues Marseille Toulon Nice<br />

kW/navire<br />

Port-Vendres<br />

Sète<br />

Martigues<br />

Marseille<br />

Toulon<br />

Nice<br />

Figure 25. Puissance moyenne des navires des ports<br />

de la façade continentale en 1997 (source :<br />

Direction des Pêches).<br />

Dans le Golfe du Lion, trois stratégies d’exploitation co-existent : les « petits métiers », les<br />

chalutiers et les thoniers. <strong>Pour</strong> le secteur liguro-provençal, seuls les « petits métiers » sont<br />

présents.<br />

<strong>Pour</strong> l’étude, le secteur liguro-provençal correspond bien à <strong>une</strong> <strong>pêche</strong>rie comme définie dans<br />

la partie cinq : la combinaison d’un métier et d’un territoire en vue de la capture d’espèces<br />

cibles. Néanmoins, pour des raisons pratiques (temps, argent, barrière de la langue), la partie<br />

italienne a été exclue du champ d’analyse. L’étude porte sur la gestion et les acteurs de la<br />

gestion des <strong>pêche</strong>s sur l’espace littoral du Var et des Alpes-Maritimes.<br />

WWF France, Programme « Pêche Durable », 103

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