Pour une pêche durable
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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertée (UEGC)<br />
7.2.7. Etape 5 : renforcer le contrôle et l’application des règles<br />
Contrôle en mer : des moyens largement insuffisants :<br />
La plupart des prud’hommes rencontrés (85%) se plaignent de l’insuffisance des contrôles en<br />
mer. Ils constatent en outre un contrôle inégal entre professionnels et plaisanciers. Certains<br />
(25%) parlent même de l’incompétence des Affaires Maritimes pour l’encadrement de<br />
l’activité de <strong>pêche</strong>.<br />
<strong>Pour</strong> tous, le contrôle de la plaisance est largement insuffisant et la plupart des personnes<br />
rencontrées racontent les pratiques de certains <strong>pêche</strong>urs amateurs locaux qui dépassent le<br />
cadre réglementaire (vire-ligne électrique pour la <strong>pêche</strong> à la palangre, nombre d’hameçons<br />
trop important, non-respect des distances de sécurité par rapport aux filets, etc.).<br />
Une priorité : la lutte contre le braconnage<br />
Les <strong>pêche</strong>urs sont les premiers à pâtir de l’activité des braconniers (compétition sur la<br />
ressource et compétition illégale sur le marché). Aux Affaires Maritimes, toutes les personnes<br />
rencontrées reconnaissaient l’ampleur du braconnage et le préjudice qu’il porte à la <strong>pêche</strong><br />
professionnelle.<br />
Les représentants des <strong>pêche</strong>urs amateurs et des chasseurs sous-marins reconnaissent<br />
également ce préjudice. Selon eux, la collaboration doit s’intensifier entre professionnels et<br />
amateurs dans la lutte contre le braconnage.<br />
Le braconnage est unanimement dénoncé par les différents acteurs rencontrés. De même, le<br />
problème est soulevé dans le rapport sur l’exercice de la <strong>pêche</strong> dans la zone côtière de la<br />
France (BOLOPION, FOREST, SOURD, 2000). Le rapport recommande à ce titre de<br />
« consolider les concertations plaisance/<strong>pêche</strong> professionnelle et mener des actions<br />
énergiques contre la fausse plaisance. » Une mesure simple serait d’obliger chaque <strong>pêche</strong>ur<br />
plaisancier à couper les nageoires et la queue de chac<strong>une</strong> de ses prises.<br />
De manière générale, les moyens des Affaires Maritimes pour le contrôle de la <strong>pêche</strong> dans la<br />
bande côtière sont insuffisants. « Force est de constater que cette administration qui détient<br />
l’expertise et le savoir- faire dans ce domaine, n’a pas obtenu tous les moyens dont elle a<br />
besoin pour remplir sa mission » (DUPILET, 2001).<br />
Renforcer les moyens des Affaires Maritimes<br />
Le contrôle des <strong>pêche</strong>s s’exerce à terre et en mer. Tous deux sont assurés par un grand<br />
nombre de services de l’Etat (Gendarmerie Nationale, Direction Générale de la Concurrence<br />
de la Consommation et de la Répression des Fraudes, Direction des Services Vétérinaires,<br />
Douanes, Gendarmerie Maritime, Marine Nationale, et Affaires Maritimes). Cette grande<br />
diversité pose le problème de la coordination, assurée par les Affaires Maritimes.<br />
La première étape est de mettre en œuvre des actions ciblées contre la fraude des <strong>pêche</strong>urs<br />
professionnels, en soutien au travail des prud’hommes.<br />
WWF France, Programme « Pêche Durable », 126