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Pour une pêche durable

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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)<br />

La coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc<br />

Cette partie largement tirée de : FIFAS S., 2004. La coquille Saint-Jacques en Bretagne.<br />

Direction des Ressources Vivantes, Ressources halieutiques. IFREMER ed. 15p.<br />

La flottille exploitant cette ressource est constituée de petites unités de<br />

<strong>pêche</strong> côtière (en 2001, longueur moyenne des navires de 10,48 m),<br />

d’ancienne construction (25 ans en moyenne contre 10 seulement en<br />

1974), relativement puissantes (127 kW en moyenne) : ceci est expliqué<br />

par la pratique dominante d’arts de <strong>pêche</strong> traînants (dragage à coquilles<br />

Saint-Jacques, chalutage à poissons de fond, dragage à petits bivalves). La<br />

flottille mobilise environ 600 marins.<br />

La réglementation minimum des <strong>pêche</strong>ries au<br />

niveau communautaire porte sur les tailles<br />

minimales au débarquement. Mais au niveau<br />

régional, chaque gisement a ses propres règles de<br />

gestion. <strong>Pour</strong> les plus importants, on peut relever<br />

celui de la rade de Brest, celui de la baie de<br />

Seine, et celui de la baie de Saint-Brieuc.<br />

Située dans les 12 miles des eaux territoriales, on rappelle que, les différents gisements sont<br />

gérés par des systèmes de licences de <strong>pêche</strong> spécifiques au niveau national, gérés par les<br />

CLPM ou CRPM concernés. Ce système a été initié en baie de Saint-Brieuc en 1973, les<br />

licences, au nombre de 240 (contre 466 à l'apogée du stock lors de la saison de <strong>pêche</strong><br />

1975/76) y sont attribuées aux couples patron/navire.<br />

Au cours des années 80, la capacité de capture augmente considérablement et le stock décline<br />

de façon inquiétante. Des travaux sur la sélectivité des dragues se mettent alors en place,<br />

associés à des règles de gestion très strictes (essentiellement via le temps de <strong>pêche</strong> autorisée).<br />

Chaque année, ces règles sont décidées par les professionnels sur la base des évaluations de<br />

l’IFREMER. Ainsi, durant les premières semaines d’ouverture de la <strong>pêche</strong> (octobre ou<br />

novembre selon les années), la <strong>pêche</strong> n’est autorisée qu’un laps de temps très court (30 à 90<br />

minutes par jour selon les années).<br />

Grâce à cette gestion, les rendements sont relativement stables depuis 15 ans, et comparables<br />

à ceux connus dans les années 70 et la <strong>pêche</strong>rie est souvent présentée comme un modèle de<br />

<strong>pêche</strong>rie <strong>durable</strong>, fonctionnant en co-gestion.<br />

Néanmoins, <strong>une</strong> critique est récurrente. L’encadrement de l’activité consiste en la limitation<br />

de 2 moyens de production : la longueur des bateaux, et le temps de <strong>pêche</strong> autorisé. Mais la<br />

puissance étant également un facteur de production (permettant un meilleur enfoncement des<br />

dragues dans le sédiment), elle est passée est, passée de 74 kW en 1973 à 96 kW en 1982,<br />

puis à 132 kW en 1990 pour diminuer légèrement au cours de la dernière décennie.<br />

Ainsi le rendement annuel moyen est comparable à celui du milieu des années 70. Mais la<br />

biomasse du stock était alors de 30% supérieure et les captures totales atteignaient près du<br />

double du niveau actuel. Ce développement illustre le caractère hautement « substituable »<br />

des moyens de production. Dans la « course aux poissons », les <strong>pêche</strong>urs ont intensifié le<br />

moyen de production qui n’était pas régulé.<br />

WWF France, Programme « Pêche Durable », 166

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