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Pour une pêche durable

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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertée (UEGC)<br />

Une gestion déficiente des autres usages<br />

Les autres usages, amateurs, (<strong>pêche</strong>, chasse sous-marine) sont libres et gratuits. <strong>Pour</strong> tous les<br />

acteurs rencontrés, la surveillance et le contrôle des pratiques des amateurs sont largement<br />

insuffisants. De nombreuses personnes rencontrées racontent ainsi les pratiques de <strong>pêche</strong>urs<br />

amateurs locaux qui dépassent le cadre réglementaire (vire-ligne électrique pour la <strong>pêche</strong> à la<br />

palangre, nombre d’hameçons, non-respect des distances de sécurité par rapport aux filets,<br />

etc.).<br />

Proposition pour un aménagement des usages<br />

Gérer les nouveaux usages : mesures techniques et régulation de l’accès par<br />

la mise en place de permis obligatoires<br />

Comme pour la <strong>pêche</strong> professionnelle, les autres usages doivent également être régulés. On ne<br />

peut pas espérer avoir <strong>une</strong> véritable gestion halieutique sans intégrer ces nouveaux usages.<br />

Réglementer l’unique <strong>pêche</strong> professionnelle tout en restant très permissif vis à vis des autres<br />

usages serait incohérent voire même contre-productif. En effet, les prud’hommes ne peuvent<br />

plus justifier le respect des règlements dans ce contexte. De façon perverse, le laxisme<br />

observé dans l’encadrement des autres usages ébranle l’autorité prud’homale. Et sans<br />

encadrement et gestion des différents usages, il est à craindre que la <strong>pêche</strong> professionnelle<br />

disparaisse en faveur de la plaisance.<br />

L’intégration des acteurs doit permettre de pouvoir agir sur chacun des usagers, de la même<br />

façon qu’on peut agir sur chaque <strong>pêche</strong>ur professionnel. Aujourd’hui les associations de<br />

<strong>pêche</strong> de loisir ne représentent pas les <strong>pêche</strong>urs de loisir. <strong>Pour</strong> la <strong>pêche</strong> de loisirs, il est donc<br />

nécessaire d’instaurer des permis de <strong>pêche</strong> obligatoire, précisant les règles et interdictions<br />

dans la pratique de l’activité.<br />

A terme, il nous semble normal que ce permis soit payant. Les moyens dégagés permettraient<br />

de mettre en place <strong>une</strong> vraie régulation de l’accès pour les autres usages. D’autre part, cela<br />

permettrait aussi, comme en eau douce, d’avoir les moyens d’un encadrement des activités, et<br />

de financer des opérations de restauration de la qualité du milieu.<br />

Ces évolutions permettraient alors <strong>une</strong> gestion cohérente de l’ensemble des usages en<br />

définissant <strong>une</strong> part de la ressource halieutique attribuée à chacun, et en fixant des règles<br />

d’occupation de l’espace. Elles permettraient aussi à l’institution prud’homale de retrouver<br />

<strong>une</strong> place reconnue dans <strong>une</strong> gestion intégrée des usages de l’espace littoral.<br />

WWF France, Programme « Pêche Durable », 123

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