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Pour une pêche durable

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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)<br />

2. ANALYSE DE LA PÊCHE<br />

Les captures<br />

2.1. Constat : <strong>une</strong> surexploitation généralisée, aggravée par un marché<br />

en constante augmentation préjudiciable à l’alimentation des<br />

populations des pays pauvres<br />

2.1.1. Situation mondiale<br />

D’après l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO, 2004), les captures<br />

marines se sont élevées à 84 millions de tonnes en 2002, auxquelles il faut ajouter 7 millions<br />

de tonnes de prises rejetées. On remarque globalement que les prises plafonnent depuis la<br />

fin des années 80.<br />

Or des niveaux situés de plus en plus bas dans la chaîne trophique sont exploités. Les<br />

populations y sont logiquement plus abondantes. Et les captures sont donc plus importantes.<br />

Dans le même temps, l’effort de <strong>pêche</strong> a augmenté de façon continue (nombre et tonnage des<br />

bateaux, amélioration des techniques de <strong>pêche</strong>). Ces 2 éléments montrent qu’il faut donc<br />

fortement nuancer la stabilité globale des captures marines qui cache <strong>une</strong> véritable situation<br />

de surexploitation.<br />

D’après la FAO (2004) 25% des ressources halieutiques sont sous-exploitées, 50% sont<br />

pleinement exploitées, 15% sont surexploitées, et enfin 10% sont épuisées.<br />

Dans l’ensemble, les informations disponibles tendent à confirmer les informations avancées<br />

par la FAO dans les années 70, à savoir que le potentiel mondial des <strong>pêche</strong>s de capture marine<br />

représente un volume global de 100 millions de tonnes, dont 80 millions de tonnes sont<br />

probablement réalisables.<br />

En 2002, le poisson a assuré à plus de 2,6 milliards de personnes au moins 20% de leurs<br />

apports de protéines animales. Plus de 38 millions de personnes sont directement engagées<br />

dans des activités de <strong>pêche</strong> ou d’aquaculture, soit 200 millions de personnes qui dépendent de<br />

ces activités en tenant compte des emplois induits.<br />

Le marché<br />

La consommation humaine directe représente 76% des captures mondiales. Globalement,<br />

l’offre mondiale de poisson par habitant (13 kg/an en 2004) recule du fait de la croissance<br />

démographique.<br />

Régionalement, l’offre par habitant est très inégale. L’apport en poisson est particulièrement<br />

élevé dans quelques pays ne disposant pas d’alternatives en matière d’aliments protéiques, et<br />

où la préférence pour le poisson est à la fois marquée et bien ancrée, comme le Japon,<br />

l’Islande, et certains petits Etats insulaires en développement. Il y représente <strong>une</strong> source<br />

précieuse de nutriments, de minéraux, et d’acides gras essentiels.<br />

WWF France, Programme « Pêche Durable 15

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