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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC) Commentaire : il manque un constat global commun sur la pêcherie Tableau 4. Constat des différents acteurs socioprofessionnels sur la pêcherie de langoustine du Golfe de Gascogne (d’après les entretiens et enquêtes réalisés de septembre 2004 à septembre 2005). Professionnels CONSTAT Niveau d’exploitation Rentabilité des exploitations Marché Représentants Surexploitation Patronspêcheurs Soutenable (activité déclinante) Avis partagé mais consensus sur la lourdeur des emprunts Peu d’avis (à part OP) Evolutions en cours (démarche qualité) Mareyeurs Soutenable (activité déclinante) Limitée par le manque d’approvisionnement et par un marché très traditionnel Marché restreint (traditionnel et déclinant) Scientifiques Surexploitation Incertaine (lourdeur des emprunts) Pas d’avis Le tableau 4 montre qu’il n’y a pas de constat commun ni sur l’état de la ressource, ni sur la rentabilité des exploitations, ni sur le marché de la langoustine du Golfe de Gascogne. Or partager un diagnostic commun sur la pêcherie est un préalable nécessaire. Il permettrait par la suite de fixer des objectifs selon des considérations écologiques, sociales et économiques. WWF France, Programme « Pêche Durable 75
Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC) 6.2.4. Etape 1 : des éléments pour le choix de l’échelle de gestion Echelles écologiques : le stock de langoustine du Golfe divisé entre le sous-stock de la « Grande Vasière » et le sous-stock du plateau de Rochebonne D’un point de vue biologique, les scientifiques identifient 2 sous-stocks (ou « unités fonctionnelles ») : l’un occupant la « Grande Vasière » (zone 1 et 2, cf figure 16), l’autre occupant le plateau de Rochebonne (zone 3). Néanmoins, pour l’évaluation, on ne considère qu’un stock « langoustine du Golfe de Gascogne ». Echelles humaines : groupes sociaux et particularismes régionaux structurants pour l’exploitation L’attachement à un port, à un quartier maritime, est un élément fort d’identification pour les pêcheurs de la flottille langoustinière du Golfe. On distingue différentes échelles d’appartenance. Tout d’abord, le patron pêcheur travaille pour lui, pour son entreprise : son bateau et ses hommes. On remarque des différences selon les patrons mais beaucoup ont souligné le caractère fondamentalement individualiste du métier. « Le matin, si tu ne pars pas en mer, les autres sont contents. Ils seront moins à vendre en criée. Et c’est pareil : s’il y en a un qui n’est pas en mer, je suis content. » Le plus souvent, chaque patron travaille avec un petit groupe de patrons (5 environ). Structuré par affinités, en mer et à quai, un tel regroupement permet une prospection plus large des zones de pêche. Chacun prospecte une zone et celui qui trouve un « bon coin » prévient les autres. Ensuite, le port et le quartier maritime sont des facteurs identitaires forts. Les patrons rencontrés renvoient aux pratiques d’un port ou d’un quartier maritime (« ceux de Lorient », « ceux de La Cotinière », « les bigoudens »). Mais on peut regrouper différents ports et quartiers selon les zones exploitées par leurs navires. Les zones de pêche identifiées (figure 16) structurent donc l’activité de pêche langoustinière. Ainsi, on constate un alignement des moyens de production (longueur de bateaux, main d’œuvre, durée des marées, engins) selon les zones de pêche exploitées. Pour la zone 1, les navires, proches de leur zone de pêche, sont petits (moyenne inférieure à la moyenne de l’ensemble de la flotte), comptent une main d’œuvre réduite (2-3 hommes) et font des marées (temps passé en mer) courtes (12h). Chalutant sur des fonds plus accidentés, la plupart des bateaux sont équipés de chaluts jumeaux, diabolos ou rockhopper permettant de s’adapter au relief. Pour la zone 2, les navires pêchent sur des zones plus éloignées de la côte. Ils sont plus grands, avec plus d’hommes à bord (4 à 5) et partent pour des marées plus longues (36h). Equipés pour la plupart de chaluts jumeaux, certains pêchent avec un chalut simple adapté aux fonds sableux, peu accidentés. Enfin, les stratégies et pratiques des navires de la zone 3 sont comparables à ce qu’on observe en zone 2, sur les fonds de Groix et de Belle-Île. WWF France, Programme « Pêche Durable 76
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