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Pour une pêche durable

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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)<br />

Figure 21. Comparaison des évaluations de recrutement entre les années 2004 et 2005, pour le groupe de travail<br />

de l’AFCM.<br />

1 200 millions<br />

1 000 millions<br />

800 millions<br />

600 millions<br />

400 millions<br />

200 millions<br />

0 millions<br />

comparaison des évaluations / estimations du recrutement lors des deux derniers<br />

groupes de travail CIEM/ACFM<br />

1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004<br />

WG2004 WG2005<br />

Côté professionnel, le constat est globalement partagé par les représentants. La plupart (en<br />

fait tous ceux impliqués dans le programme ASCGG, § 6.1.2) reconnaissent le diagnostic<br />

scientifique. Ils pensent en effet que les flottilles ont trop pêché avant 2000. Mais ils pensent<br />

que la généralisation des dispositifs sélectifs à la flottille (mailles carrées et grille à<br />

langoustine) va permettre au stock de se reconstituer.<br />

Le constat des patrons-<strong>pêche</strong>urs sur le niveau d’exploitation<br />

La plupart des patrons rencontrés nient <strong>une</strong> surexploitation de la ressource en langoustine<br />

(60%). Selon eux, son abondance est cyclique (ce qui est d’ailleurs en lien avec la forte<br />

variabilité du recrutement). La langoustine vit dans un petit espace, inféodé à son terrier. Elle<br />

n’est capturable que lorsqu’elle est hors de son terrier. Ainsi, de nombreux patrons ont<br />

observé que, en quelques heures d’intervalle, un trait de chalut passé sur la même zone<br />

pouvait avoir <strong>une</strong> réussite radicalement différente. Se fondant sur ces observations, ils doutent<br />

qu’<strong>une</strong> évaluation précise du stock soit possible.<br />

Certains (15%) pensent même que les zones exploitées « donnent » plus que les zones<br />

vierges, comparant en cela cette <strong>pêche</strong> à un terrain cultivé qu’il conviendrait de " labourer ".<br />

Et, en effet, on se demande si le passage des chaluts sur le fond ne remet pas en suspension<br />

des éléments, vers polychètes et mollusques constituant le régime alimentaire de la<br />

langoustine, stimulant ainsi la croissance de la population (Le Loch, IRD, com. pers.). Les<br />

passages réguliers des chaluts semblent avoir modifié la structure de l’écosystème. Il semble<br />

qu’on soit passé à un nouvel équilibre (moins riche en biodiversité) qu’on pourrait caractériser<br />

comme celui d’un « écosystème chaluté ».<br />

Mais d’autres (25% de l’ensemble des patrons) pensent que l’extension de l’activité à des<br />

fonds accidentés, autrefois non exploités, ainsi que la diminution globale de la taille des<br />

captures indiquent <strong>une</strong> situation de surexploitation. Il s’agit de patrons du pays bigouden,<br />

évoluant en zone 1. Dans cette <strong>pêche</strong>rie, l’arrivée du chalut " rockhopper " a permis de passer<br />

sur des fonds accidentés, autrefois inexploités. En effet, on a pu observer, entre 2000 et 2004,<br />

un glissement de la <strong>pêche</strong>rie bigoudène vers des zones inexploitées (OLLITRAUT, 2005).<br />

WWF France, Programme « Pêche Durable 73

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