Pour une pêche durable

Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)
6.2.6. Etape 3 : des éléments pour la réorganisation de la filière
Propositions des mareyeurs pour une organisation de la filière langoustine
Les mareyeurs rencontrés font des propositions pour l’organisation de l’exploitation :
- Annoncer à l’avance (quelques heures suffiraient) les débarquements du jour afin
que les mareyeurs valorisant au mieux les produits (en organisant leurs
commandes).
- Privilégier la qualité : grande taille et langoustines bien vivantes (d’où la nécessité
d’une plus grande sélectivité).
Tous les mareyeurs insistent sur l’importance de la qualité du produit. Sur un prix moyen sous
criée de 8,1 €/kg (OFIMER, 2003), la qualité peut apporter un différentiel de 1 à 3 €/kg. Pour
les personnes rencontrées, tous les professionnels de la filière reconnaissent la qualité et la
paient.
- Assurer des volumes en fin de semaine et en fin d’année, là où la langoustine se
vend le mieux.
- Maîtriser la traçabilité du produit tout le long de la filière.
La qualité n’est pas tout le temps reconnu du consommateur, d’où l’intérêt de démarches de
valorisation et de signes d’identification (type pin’s « bar de ligne », ou étiquette Bretagne
Qualité Mer). L’étiquetage participe ainsi à ranimer la relation entre pêcheurs et
consommateurs.
Or de telles démarches supposent une transparence et un suivi tout le long de la filière : la
traçabilité. De l’avis général, la traçabilité est, à l’heure actuelle, très mal maîtrisée pour toute
la filière.
Proposition : éléments pour une réorganisation de la filière
Une analyse du marché de langoustine du Golfe de Gascogne met en évidence plusieurs
lacunes dans l’organisation de la filière :
- pas de prévision des apports ;
- volumes insuffisants en fin de semaine et en fin d’année ;
- seulement 8% des ménages achètent de la langoustine fraîche ;
- mauvaise qualité du produit (taille et vivacité de la langoustine)
- pas de maîtrise de la traçabilité
- absence de contrôles stricts tout le long de la filière.
Le traitement de chacun de ces points permettrait une meilleure valorisation du produit. Et il
permettrait de tirer vers le haut la gestion de la pêcherie (Tableau 6).
WWF France, Programme « Pêche Durable 88