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Pour une pêche durable

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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)<br />

Des subventions publiques mal ciblées et disproportionnées<br />

Si « la <strong>pêche</strong> métropolitaine a généré un chiffre d’affaires à la première vente de 1,1 milliard € en<br />

2004, [..] l’ensemble des concours publics, directes ou indirects, nationaux et<br />

communautaires, aux <strong>pêche</strong>s maritimes s’est élevé en 2004 à 808 millions € (TANGUY,<br />

2006). Souvent justifiées par la lourdeur des investissements nécessaires, ces dépenses n’en<br />

sont pas moins critiquables. « Il n’existe en réalité aucun argument économique selon lequel<br />

il reviendrait au contribuable de participer au financement d’investissements privés au motif<br />

de leur forte intensité capitalistique » (TROADEC, BONCOEUR, BOUCHER, 2003). Les<br />

aides communautaires et nationales ont contribué à la surcapacité des flottes, laquelle s’est<br />

soldée par un effort de <strong>pêche</strong> dont l’intensité n’est pas supportable pour les stocks.<br />

L’opinion publique accepte de moins en moins le principe de dépenses publiques qui ne<br />

profiteraient qu’à <strong>une</strong> corporation et mettraient en danger la pérennité de ressources marines<br />

qui appartiennent pourtant au « patrimoine collectif » (loi d’orientation sur la <strong>pêche</strong>, 1997).<br />

Mais si la <strong>pêche</strong> « productiviste » ne fait plus recette, l’activité de <strong>pêche</strong> porte de nombreuses<br />

valeurs qui devraient lui fournir des pistes d’un nouveau développement.<br />

3.2.4. Des pistes d’avenir pour le développement de la <strong>pêche</strong> en<br />

France<br />

Les prémices de la co-gestion : les commissions spécialisées par espèce ou par métier<br />

Sur l’ensemble des façades maritimes françaises, des commissions (locales, régionales ou<br />

nationales) se mettent en place pour gérer un espace, <strong>une</strong> espèce ou un groupe d’espèces. Ces<br />

commissions attribuent des licences qui définissent les navires autorisés, les engins autorisés,<br />

les conditions d’accès en fonction des saisons, du nombre de jours, d’heures. Ces<br />

commissions rassemblent professionnels, scientifiques et administration. Elles concernent<br />

principalement des <strong>pêche</strong>ries côtières (inclues dans la bande des 12 milles), locales ou<br />

régionales. Elles devraient montrer la voie d’<strong>une</strong> gestion concertée de la <strong>pêche</strong> par territoire.<br />

Une activité répondant à <strong>une</strong> demande du consommateur<br />

La <strong>pêche</strong> « artisanale » est considérée comme <strong>une</strong> activité respectueuse de l’environnement,<br />

et débarque des produits diversifiés, de qualité, de plus en plus demandés.<br />

Un poids socio-économique dans des zones littorales<br />

L’emploi à la <strong>pêche</strong> représente presque 4% de l’emploi total dans la zone Quimper-<br />

Cornouaille, alors que l’ensemble de la filière <strong>pêche</strong>-aquaculture y contribue pour 8,5%<br />

(TROADEC, BONCOEUR, BOUCHER, 2003). La <strong>pêche</strong> a donc un poids socio-économique<br />

dans certaines zones littorales fortement dépendantes de la <strong>pêche</strong> et présentant peu de sources<br />

alternatives d’emplois. Elle a donc un rôle à jouer dans la structuration des territoires<br />

littoraux.<br />

WWF France, Programme « Pêche Durable 49

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