Pour une pêche durable

Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)
6.2. Opinions des acteurs socioprofessionnelles sur la pêcherie et mise
en perspective par rapport à la proposition des UEGC
6.2.1. Rencontres et enquêtes
Les « représentants » : acteurs de la gestion
Un travail de terrain de 6 mois a permis de rencontrer la quasi-totalité des représentants
professionnels (CRP, CLP et OP, soit 15 entretiens) des 3 principales régions concernées par
la pêcherie de Langoustine du Golfe de Gascogne : Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-
Charente. D’autre part, tous les scientifiques travaillant sur le sujet ont également été
rencontrés (soit 5 entretiens).
Enquêtes auprès des patrons-pêcheurs
21 enquêtes auprès des patrons pêcheurs ont été réalisées pendant les 6 mois de « terrain »,
soit un peu moins de 10% des patrons ayant le PPS pour la langoustine Golfe de Gascogne
(228 PPS distribués en 2004). En suivant la répartition de l’activité par quartier maritime
(tableau 2, § 6.1.3), l’effort d’échantillonnage a été alloué de façon proportionnel. Ainsi, 8
enquêtes ont été réalisées dans le quartier du Guilvinec ; 2 sur Concarneau ; 3 sur Lorient ; 2
sur Le Croisic (quartier de Saint-Nazaire) ; 4 sur les Sables d’Olonne ; et enfin 2 au port de La
Cotinière (île d’Oléron).
Enquêtes auprès des mareyeurs
Le marché influe logiquement sur l’exploitation. On a donc rencontré 8 mareyeurs de la
façade atlantique. Ce nombre est faible et cette sélection ne constitue pas un échantillon
représentatif. Mais les enquêtes devaient permettre d’avoir un éclairage des aspects du marché
de la langoustine vivante. En environ 1 heure, on a pu aborder les différentes questions du
guide d’entretien (Annexe 5).
L’administration des Affaires Maritimes
Seul 1 représentant de l’administration des Affaires Maritimes a été rencontré, ce qui est bien
sûr largement insuffisant pour en retirer une quelconque interprétation. Néanmoins, les
Affaires Maritimes sont souvent écartées du débat par les autres acteurs, eux-mêmes. De
l’avis des professionnels, ils sont légalistes et ne font qu’appliquer la loi, avec plus ou moins
de tolérance. Comme souvent dans la pêche, les relations avec l’administration des Affaires
Maritimes sont en grande partie conditionnées par les rapports humains avec le représentant
de l’administration, jugé en fonction de sa sensibilité à la pêche professionnelle. « La
présence dans les ports français d’une administration d’Etat et de la mer, redoutant parmi
tout la détérioration du climat social chez les pêcheurs, peut même être considérée en France
comme un facteur de flexibilisation plutôt que d’application rigide de la règle
communautaire » (LEQUESNE, 2001). Ce qui va à l’encontre d’un contrôle homogène et
strict, tel qu’il est requis pour la création des UEGC.
WWF France, Programme « Pêche Durable 70