Pour une pêche durable

Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertée (UEGC)
7.2.4. Etape 2 : la nécessité d’une nouvelle gouvernance
Un besoin de concertation exprimé par les acteurs
Les prud’hommes souhaitent tous avoir des lieux d’expression. Ils reconnaissent et admettent
l’évolution récente, mais ils campent sur une certaine nostalgie du passé quant à l’institution
prud’homale. Néanmoins, ils reconnaissent la nécessité d’intégrer les différentes activités
(et acteurs) dans un processus de concertation.
Pour la pêche amateur, nous avons noté 2 positions opposées. Dans la première, la plaisance,
« c’est la tranquillité, c’est le plaisir [..] et on en a assez des problèmes de réglementation
pour la pêche de plaisance. » La personne n’a donc pas manifesté un besoin particulier en
terme de concertation. Dans la seconde, la concertation semble bien nécessaire. « On ne se
connaît pas. Il n’y pas d’échanges ou alors très localement. [..] Pourtant, il faudrait qu’on
travaille ensemble. »
Les représentants de la chasse sous-marine rencontrés reconnaissent la nécessité d’une
concertation entre les différents acteurs. Ils n’avaient aucun contact avec la pêche
professionnelle et plaisancière.
Tous les administrateurs des Affaires Maritimes rencontrés font remarquer qu’il faut intégrer
les autres usages de l’espace littoral. A cette occasion, tous précisent l’importance récente de
la plaisance dans l’occupation de l’espace. Certains dénoncent la demande anachronique de
certains professionnels de demeurer les usagers prioritaires de l’espace.
Proposition pour un cadre de concertation au sein de la pêcherie
Mission de façade Méditerranéenne avec 2 commissions
La concertation doit logiquement s’établir à l’échelle du secteur liguro-provençal. Au niveau
national, il serait pertinent d’établir une « mission de façade » (comme proposé pour la
gestion de la langoustine du Golfe de Gascogne), partagé entre une commission pour la
pêcherie du Golfe du Lion et une pour celle du secteur liguro-provençal.
Conformément aux limites géographiques de ces pêcheries, il faut mettre en place un
processus de concertation transnational réunissant l’Espagne et la France (pour le Golfe du
Lion), la France et l’Italie (pour le secteur liguro-provençal), ce qui pourrait s’inscrire dans la
mise en place du futur Comité Consultatif Régional Méditerranée.
WWF France, Programme « Pêche Durable », 116