Pour une pêche durable

Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)
Le Projet de Plan de gestion
Une gestion des métiers adaptée à l’activité de la communauté de pêcheurs et ajustée aux
ressources naturelles disponibles.
Partir d’une gestion collective - la réglementation prud’homale - qui permet de faire vivre
durablement une communauté de pêcheurs exerçant les petits métiers à partir des
caractéristiques du territoire.
Insérer ce mode de gestion collective et « territorialisée » dans les dispositifs régionaux,
nationaux et européens à partir de principes communs qui donnent lieu à des applications
locales.
Organiser un travail conjoint avec des scientifiques pour valider et faire évoluer le cas
échéant, les applications locales. Le travail de réflexion avec les scientifiques nécessite une
description préalable des caractéristiques physiques propres au territoire (composantes
géomorphologiques, biologiques, météorologiques…) afin de pouvoir apprécier la pertinence
de la réglementation prud’homale.
Une préservation des écosystèmes marins et une contribution à la gestion littorale
Parce qu’un milieu géré rapporte potentiellement plus qu’un milieu non géré (exemple
du Parc National de Port-Cros), la gestion prud’homale a des retombées positives sur
d’autres activités telles que la plongée sous-marine, la pêche de loisirs… Encore fautil
que le développement des activités maritimes, les rejets en mer et empiétements sur
les fonds côtiers n’affectent pas de façon démesurée les écosystèmes littoraux. Par sa
présence dans les divers lieux de concertation et de gestion des espaces littoraux, sa
participation aux études de terrain, ses capacités de proposition (ré-actualisation de la
réglementation de la pêche de plaisance dont les techniques ont fortement évoluées…),
et sa présence régulière sur l’eau, la prud’homie peut largement contribuer à cette
gestion littorale et à son application.
Ainsi, dans un souci de protection du littoral maritime, la Prud’homie de pêche de
Saint-Raphaël a demandé la création du Cantonnement de pêche du Cap Roux. Par
arrêté ministériel du 3 décembre 2003, la pêche professionnelle et la pêche de loisirs y
sont interdites pour une durée de 4 ans. Avec ses 480 ha qui longe le massif de
l’Estérel jusqu’aux fonds de 100m, ce cantonnement est le plus grand de la France
continentale. Le suivi scientifique est effectué par le laboratoire de « Gestion de la
Biodiversité » de l’Université de Nice.
In fine, ce travail pourrait constituer un modèle d’analyse transposable à d’autres prud’homies
ou gestions territorialisées des pêches.
Le plan de gestion a pour vocation de servir de modèle et d’être étendu sur l’ensemble du
secteur liguro-provençal (secteur constitué par la bande côtière allant de La Ciotat à Gênes, en
Italie).
NB : ce dimensionnement correspond une aire cohérente en terme de pratiques et usages, et
homogène écologiquement. C’est l’échelle pertinente reconnue par les acteurs institutionnels.
C’est la condition d’un engagement de l’IFREMER.
WWF France, Programme « Pêche Durable », 176