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Pour une pêche durable

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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)<br />

Le programme OCIPESCA s’est concrétisé récemment par la rédaction d’<strong>une</strong> lecture critique<br />

de l’avis du CIEM sur le stock de langoustine. Ce document précise les points d’entrée<br />

possibles dans le processus d’avis des informations venant des professionnels. Néanmoins, il<br />

faut préciser que ce programme « pionnier », revendiquant <strong>une</strong> démarche de co-expertise, n’a,<br />

pour l’instant, pas intégré les scientifiques français : ce qui correspond à de la contreexpertise.<br />

<strong>Pour</strong> la suite, pour la continuité du programme OCIPESCA, l’IFREMER doit<br />

impérativement être associée.<br />

Dans le cadre d’OCIPESCA, la dernière réunion (30 mai 2005) rendant compte des avancées<br />

de l’atelier langoustine, a réuni l’ensemble des « acteurs » concernés : représentants<br />

professionnels, administration, élus régionaux, scientifiques de l’IFREMER. Elle a été<br />

l’occasion d’<strong>une</strong> vulgarisation du processus d’évaluation scientifique auprès des personnes<br />

présentes.<br />

Cette tentative, pionnière et inédite, a suscité l’attention et la participation de l’auditoire. Elle<br />

a suivi <strong>une</strong> procédure déjà expérimentée ailleurs, appelée procédure « sandwich ». Le<br />

principe est simple. Le groupe de travail scientifique se réunit et formule un premier avis. Cet<br />

avis est présenté à l’ensemble des « acteurs » et l’évaluation y est discutée et critiquée. Les<br />

remarques et commentaires faits sont intégrés, et permettent au groupe de travail scientifique<br />

d’affiner le premier avis.<br />

La critique du diagnostic scientifique est saine en cela qu’elle permet aux professionnels<br />

d’appréhender et de s’approprier la problématique scientifique de la gestion de la ressource, et<br />

qu’elle permet aux scientifiques d’affiner leur travail et de le confronter aux réalités de la<br />

pratique du métier. Ainsi le programme OCIPESCA a le mérite de structurer les<br />

revendications professionnelles sur des bases scientifiques. En effet, l’initiative est plus<br />

constructive qu’<strong>une</strong> critique maintes fois entendue qui voudrait que les scientifiques, ne<br />

connaissant pas le métier, ne puissent pas rendre compte des réalités (état du stock, niveau<br />

d’exploitation, etc.).<br />

Il reste que l’équilibre à trouver est délicat. Mais il serait dangereux et regrettable que le débat<br />

en cours autour de la nature de l’expertise OCIPESCA (contre- ou co-expertise) glisse de la<br />

critique scientifique vers la polémique. Il paraît d’autre part indispensable de continuer à<br />

séparer le processus scientifique (son élaboration et sa critique via la procédure « sandwich »)<br />

du processus de décision.<br />

La notion d’expertise<br />

<strong>Pour</strong> répondre à cette polémique sur l’expertise, l’IFREMER a développé sa Charte de<br />

l’expertise et de l’avis à l’IFREMER (2003). On distingue ainsi le demandeur d’<strong>une</strong><br />

expertise (collectivité, organisation professionnelle, etc.) et son prestataire (l’IFREMER dans<br />

ce cas).<br />

L’expertise y est définie comme « un ensemble d’activités nécessaires pour analyser un<br />

problème posé en s’appuyant sur l’état des connaissances, sur des démonstrations et sur<br />

l’expérience des experts. Elle conduit en général à la rédaction d’un document (rapport<br />

d’expertise) pouvant se conclure, selon la demande, par des interprétations, voire des<br />

recommandations. »<br />

WWF France, Programme « Pêche Durable 79

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