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Pour une pêche durable

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Faisabilité des Unités d’Exploitation et de Gestion Concertées (UEGC)<br />

Cette charte est <strong>une</strong> note de cadrage pour les salariés de l’établissement. Elle replace le<br />

scientifique dans son rôle d’expert indépendant, et son « expertise se doit de tendre vers<br />

l’impartialité, la fiabilité, la transparence et la clarté ». Ainsi « tout salarié de l’Ifremer reste<br />

libre de son opinion personnelle et du choix de l’expression de celle-ci. Mais <strong>une</strong> telle<br />

démarche impose cependant d’indiquer clairement qu’elle n’est pas faite à titre professionnel<br />

et, en particulier, qu’elle n’engage pas l’Ifremer. » La notion d’expertise renvoie donc à <strong>une</strong><br />

définition précise. Elle renvoie à <strong>une</strong> approche scientifique rigoureuse.<br />

La notion de compétence<br />

Mais si les <strong>pêche</strong>urs ne sont pas « experts » - au sens de l’Ifremer – ils sont compétents pour<br />

apporter des compléments au travail scientifique. L’enjeu est alors de « déterminer l’apport<br />

potentiel d’information de la part des professionnels et de définir les possibilités et modalités<br />

d’intégration du savoir-faire des professionnels dans l’interprétation des résultats »<br />

(document de présentation de OCIPESCA). Plutôt que de co-expertise, il faudrait donc parler<br />

de co-compétence.<br />

L’essentiel est que les <strong>pêche</strong>urs s’approprient la problématique de la gestion de la ressource<br />

de langoustine. Ainsi, on ne remet pas en cause le devoir de réserve des scientifiques mais on<br />

souhaite qu’il aille de pair avec un devoir d’explication.<br />

Commentaire : les étapes d’<strong>une</strong> meilleure collaboration entre scientifiques et professionnels<br />

Une meilleure collaboration pour <strong>une</strong> meilleure communication des données<br />

Cette amélioration des échanges et des rapports entre scientifiques et représentants<br />

professionnels permettraient en outre <strong>une</strong> amélioration de la communication des données de<br />

débarquement (utilisées pour l’évaluation du stock). Aujourd’hui, « 20 à 30 % de<br />

l’information serait perdue pour des raisons pratiques. [..] Il y a un problème structurel sur<br />

la chaîne de transmission de l’information » (GUIGUE, com. pers.).<br />

Une intégration nécessaire des autres facteurs d’évolution de la ressource en<br />

langoustine<br />

On peut prendre l’exemple du recrutement en langoustine. L’évaluation du stock de<br />

langoustine est essentiellement fondée sur les données de débarquement. La <strong>pêche</strong> est en effet<br />

un facteur primordial sur l’évolution du stock. Mais d’autres facteurs jouent également, tels<br />

que le vent, les courants, la température, la pollution (en particulier sur la phase larvaire). Or<br />

on ne retient habituellement que le facteur « <strong>pêche</strong> ».<br />

Dans le cadre d’un échange régulier entre scientifiques et professionnels, il faudrait intégrer<br />

les autres facteurs d’évolution de la ressource.<br />

Étendre l’analyse aux sciences sociales (économie, sociologie)<br />

Comme on l’a déjà fait remarquer (dans le constat sur le statut économique), il faudrait aussi<br />

étendre la co-expertise à la question plus générale des stratégies d’exploitation afin de dégager<br />

des scenarii d’évolution de la <strong>pêche</strong>rie.<br />

WWF France, Programme « Pêche Durable 80

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