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Les yeux jaunes des crocodiles

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Elle gloussa et lança un coup d’œil à son père qui signifiait tu<br />

me prends pour un bébé ou quoi ?<br />

— Parce qu’il n’entendait plus de bruit dans leur chambre !<br />

C’est comme ça qu’on sait.<br />

Antoine se fit la réflexion qu’il allait devoir faire attention<br />

pendant que les filles étaient là.<br />

— Et ça l’inquiétait ?<br />

— Oui parce que après les parents, ils divorcent…<br />

— Pas toujours, Zoé. Pas toujours… Maman et moi, on n’est<br />

pas encore divorcés.<br />

Il s’arrêta net. Il valait mieux changer de sujet pour éviter<br />

d’autres questions embarrassantes.<br />

— Oui, mais ça revient au même… Vous dormez plus<br />

ensemble.<br />

— Tu la trouves jolie, ta chambre, ici ?<br />

Elle fit la moue et répondit « oui, ça va, ça peut aller ».<br />

Ils revinrent vers la maison en silence. Antoine reprit la main<br />

de Zoé dans la sienne et elle le laissa faire.<br />

Ils passèrent l’après-midi à la plage. Sans Mylène qui ouvrait<br />

sa boutique à seize heures. Antoine eut un choc quand Hortense<br />

laissa tomber son tee-shirt et son paréo : elle avait un corps de<br />

femme. De longues jambes, une taille cambrée, <strong>des</strong> belles fesses<br />

ron<strong>des</strong>, un petit ventre doux, musclé, deux seins bien pleins que<br />

le maillot de bain avait du mal à contenir. Un corps et un port<br />

de femme. La manière dont elle releva ses longs cheveux et les<br />

attacha, dont elle enduisit ses cuisses, ses épaules, son cou de<br />

crème le troubla. Il détourna les <strong>yeux</strong> et chercha sur la plage s’il<br />

y avait <strong>des</strong> hommes qui la reluquaient. Il fut soulagé de<br />

s’apercevoir qu’ils étaient presque seuls, à part quelques enfants<br />

qui jouaient dans les vagues. Shirley s’aperçut de son trouble et<br />

constata :<br />

— Stupéfiant, non ? Elle va rendre les hommes fous ! Dès<br />

qu’il la voit, mon fils se prend les pieds dans ses lacets.<br />

— Quand je suis parti, c’était encore un bébé.<br />

— Va falloir t’y faire ! Et ça ne fait que commencer.<br />

<strong>Les</strong> enfants s’étaient précipités dans la mer. Le sable blanc<br />

collait sous leurs pieds et ils se jetèrent en criant dans les<br />

vagues. Antoine et Shirley, assis côte à côte, les regardaient.<br />

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