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Les yeux jaunes des crocodiles

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— Aucune idée. Il aura Le Journal du dimanche sous le<br />

bras ! Je vous raconterai… Allez, j’y vais. Ciao ! Ciao !<br />

Elle prit son sac et s’apprêta à sortir. Hortense la rattrapa, lui<br />

fit remarquer que son sac n’allait pas du tout avec sa tenue.<br />

— Tant pis, fit Christine Barthillet. Je sais qu’il faut être en<br />

retard mais si je traîne trop, y aura plus d’Alberto !<br />

Elle était en train de <strong>des</strong>cendre les escaliers quand Max et<br />

Zoé lui crièrent de prendre une photo afin qu’ils sachent à quoi<br />

ressemblait Alberto.<br />

— Tu comprends, souffla Zoé, soucieuse, il va peut-être<br />

devenir ton beau-père…<br />

Dans la cuisine, les volets fermés pour la protéger de la<br />

chaleur, Joséphine écrivait. Le jour où elle devait rendre le<br />

manuscrit approchait. Plus que trois semaines et elle devait<br />

avoir fini. Iris venait chaque jour prendre les enfants et les<br />

emmenait au cinéma, se promener dans Paris ou au Jardin<br />

d’Acclimatation. Elle mangeait <strong>des</strong> glaces en payant <strong>des</strong> tours<br />

d’auto-tamponneuses et <strong>des</strong> parties de tir à la carabine. Le<br />

collège <strong>des</strong> filles étant un centre d’examens pour le bac, Max et<br />

Zoé étaient livrés à eux-mêmes. Joséphine avait fait<br />

comprendre à Iris qu’elle ne réussirait pas à terminer le roman<br />

si elle n’était pas entièrement délivrée de toute présence dans<br />

l’appartement et dégagée du souci de savoir ce qu’ils faisaient<br />

toute la journée. « Je ne peux pas laisser traîner Zoé avec Max<br />

Barthillet, elle va finir dans un trafic de portables volés ou de<br />

vente de cannabis ! » Iris avait râlé. « Mais comment je vais<br />

faire ? – Tu te débrouilles, avait répondu Jo, c’est ça ou je<br />

n’écris pas ! » Hortense faisait son stage chez Chef et vivait sa<br />

vie, mais il fallait occuper Zoé et Max.<br />

Madame Barthillet poursuivait sa romance avec Alberto. Il<br />

lui donnait rendez-vous à <strong>des</strong> terrasses de café, mais ils<br />

n’avaient pas encore consommé. « Il y a un loup, disait<br />

Christine Barthillet, il y a un loup quelque part ! Pourquoi ne<br />

m’emmène-t-il pas à l’hôtel ? Il m’embrasse, me tripote, me fait<br />

<strong>des</strong> cadeaux mais rien d’autre. Je ne demande qu’à conclure,<br />

moi ! Au lieu de s’envoyer en l’air, on passe <strong>des</strong> heures à parler,<br />

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