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qui a été traitée par des ‘effets’ (incluant une transformation additionnelle du formant de la salle qui<br />
est une autre distance, pour finir par être déformé par la chaîne stéréo et ensuite la distance entre le<br />
haut-parleur et l’auditeur. On pourrait même mentionner la dynamique finale comme facteur de<br />
distance.<br />
« Moylan clarifie la notion de distance en spécifiant qu’il ne s’agit ni de l’intensité sonore, ni de<br />
la quantité de réverbération, ni de la distance entre le microphone et la source au moment de la<br />
prise de son. Ces paramètres ont effectivement une incidence sur la perception de la distance,<br />
mais Moylan parle plutôt de la distance en fonction du timbre ». (Lacasse, 1995 :114).<br />
« la définition proposée par A. Truppin : « On peut définir la signature spatiale comme<br />
l’empreinte auditive d’un son, laquelle ne peut jamais être absolue, plutôt sujette à la localisation<br />
de la source sonore dans un environnement physique donné. <strong>Le</strong>s marqueurs responsables de<br />
cette signature sont le niveau de réverbération, le niveau sonore, le spectre des fréquences et le<br />
timbre, qui permettent aux auditeurs d’interpréter l’identité du son en termes de distance et du<br />
type de lieu dans lequel ce son semble avoir été produit ou perçu » (1992 : 241. nt). ».<br />
(Lacasse, 2006).<br />
Cette salle dans laquelle chante une voix n’est pas souvent de la même dimension que celle où l’on<br />
écoute l’enregistrement. <strong>Le</strong> formant de la salle peut être capté par le micro, puisque ce sont les sons<br />
qui rebondissent et reviennent vers le micro avec un délai qui informe de la proximité de l’obstacle.<br />
Cette réverbération est à la source d’une grande dichotomie dans l’expérience musicale : la version<br />
live ou studio. L’expérience live est irrévocablement sociale car elle contient la foule, augmentant sa<br />
valeur grégaire. Il y a une expérience de communion, de partage d’une expérience et validation<br />
massive d’une valeur subjective. Ceci n’est pas présent dans la version studio, qui enregistre en<br />
annulant le formant de la salle 57 pour ensuite appliquer ‘l’effet’ de réverbération calculé d’après la<br />
dimension de la salle optimisée pour être compatible avec celle de l’écoute typique. La musique<br />
devient plus personnalisée et personnelle, la foule est absente, nous sommes seul à seul avec le<br />
chanteur. Que dire des autres instruments? Ils peuvent devenir une manifestation de l’état du<br />
chanteur.<br />
« So when, as in song, a musical line is combined with a text, it is natural for us to accept the<br />
music as referring to a subconscious level underlying—and lying under whatever thoughts and<br />
emotions are expressed by the words ». (Cone,1971:35).<br />
<strong>Le</strong> portrait de ce qui est dit dans les paroles peut aussi être peint par l’accompagnement. Cette<br />
interprétation, quoique intimement liée à la voix de l’intimité, sera explorée à la section 2.3. En<br />
attendant, voici deux tableaux pour explorer les types de distance.<br />
57 En enregistrant la voix dans un cubicule feutré. Même la membrane du micro peut avoir un feutre pour<br />
éviter de capter le souffle dans le chant (ou le vent à l’extérieur). Comme nous l’avons discuté, ce souffle<br />
rendrait la voix plus sensuelle, féminine et intime.