A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
La petite Lady se rappela les conseils d'Anderson et de Nancy. Elle
se souvint que les hommes Océaniens sont toujours sincères et qu'il ne
fallait jamais négliger leurs compliments. Elle répondit: “ venant d'un
jeune homme aussi séduisant que vous, cette remarque me fait
frissonner de plaisir. ”
Sans autre mot, les deux êtres s'étaient compris. Élisabeth et Lionel
se sentaient attirés l'un vers l'autre. Ils se plaisaient. Ils éprouvaient
l'irrésistible envie de se revoir. Tout avait commencé par un regard, il
faisait si bon maintenant. L'Anglaise savait déjà qu'elle ne ressentait
pas, pour le forestier, une amitié délicieusement épicée d'érotisme,
comme celle qui la liait à Anderson. C'était plus simple et plus profond.
Elle était victime d'un coup de foudre. Tout en naviguant vers la plage,
Lionel échangea quelques gentillesses avec Nancy puis sans ambages,
il lança à la petite Anglaise: " pensez-vous qu'Anderson, (je sais qu'il
est responsable de vous pendant votre séjour à Menstragaleste), vous
autoriserait à venir voir un film d'Animovision avec moi, ce soir ? ”
- Il vous connaît bien je pense, affirma l'Anglaise. Alors, cela ne
posera pas de problème. Aussi, je serais très heureuse de venir
découvrir avec vous ce spectacle Océanien.
- Je viens donc vous chercher ce soir vers vingt heures, précisa le
lieutenant.
- C'est parfait, je serai prête, conclut Élisabeth.
Page : 102