A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
vaches couvrant la ceinture verte de la planète. Malheureusement, les
troubles issus des règlements de compte entre les états, le clergé et le
reste, appauvrissaient surtout des innocents qui ne demandaient qu'à
vivre paisiblement, en croyant comme ils l'entendaient. Ces derniers,
fatigués par les horreurs des guerres qui rugissaient dans leur
environnement, armèrent une flotte et émigrèrent vers le Pacifique en
partant des ports fortifiés qui devinrent bientôt les dépendances
Européennes de Menstragaleste. Les siècles passèrent et dans notre
pays fertile, le temps, l'argent ainsi que le pouvoir ayant été oubliés,
nous nous mîmes à évoluer réellement. C'est-à-dire que nos savants
travaillèrent pour améliorer l'existence de leurs prochains et non pour
faire sauter la planète. Ils ne négligèrent pas la défense de leur patrie.
Rappelez-vous Richelieu qui fut reçu par des canons à guidage
automatique lorsqu'il entreprit d'annexer nos villes d'Europe.
Cependant, s'ils en étaient capables, jamais nos techniciens ne
concentrèrent assez de puissance dans une arme pour anéantir notre
planète toute entière. Cela vous montre le bon sens que possèdent les
Menstragalais. Nous pouvons dominer le monde, mais nous préférons
rester là-bas, sur notre beau Continent, loin de la fureur et des haines
que nous avons fuies, il y a plus de trois cents ans.
- Vous devez habiter une bien jolie contrée, glissa la jeune Anglaise
qui buvait les paroles de l'Océanien avec délice.
- Oui Mademoiselle, une merveilleuse contrée, affirma Anderson, les
yeux pétillants de joie. Lorsque mon imagination parcourt dans un rêve
les mangroves des deltas où vivent les grands ibis rouges, pendant
qu'elle remonte les fleuves de Menstragaleste en bondissant au-dessus
des milliers de flamants roses et des bancs de lamantins, je comprends
que j'habite le plus beau pays du monde. Ce vaste Continent inspire le
plus grand des respects pour l'oeuvre de Dieu. Les pionniers qui l'ont
colonisé ont appris à y vivre et à y travailler sans détruire leur
environnement. La richesse de mon peuple, c'est savoir accepter la
coexistence avec des sauriens aussi monumentaux que des maisons,
tout en envisageant de visiter un jour ou l'autre, les plus lointaines
étoiles. Car bientôt, nous quitterons le sol de cette planète pour aller en
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