A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
établissements où ils pratiquent. Dans des salles qui leur sont
réservées, ils décident sans appel de l'avenir de leurs élèves. Ils jouent
donc sans cesse avec la vie de ceux qu'ils tiennent sous leur influence
et en cela ils ressemblent fortement aux Elfes que nous affrontions à
Mégapolis. Je trouvais cela plutôt comique, malgré l'enjeu du sauvetage
de la civilisation Océanienne.
Lorsque je voulus entrer dans l'Université Mégapolitaine, je ne
rencontrais aucune résistance. Personne ne vint s'opposer à mon
intrusion. A chaque pas que je faisais vers le centre vital de la grande
école, ma force interne grandissait et mes pouvoirs télékinétiques se
décuplaient. Comme me l'avait promis notre visiteur nocturne, je me
sentais capable d'anéantir seul, toutes les armées de la " Vallée des
Souffres ”. De toute façon, les libéraux et les démons qui suivaient leur
sillage commençaient à me fatiguer. Je voulais en finir avec eux. Il était
urgent que Landson et moi-même les sortions d'Océanie à coup de
bottes. Je dégainais mes deux canons à plasma de poing et courais
jusqu'à la salle de réunion. Une fois auprès de cette pièce, je me
glissais sous les fenêtres et écoutais attentivement les conversations
qui se tenaient dans ce bâtiment. Je parvins même à apercevoir les
Elfes sous leur forme énergétique. En effet, à l'occasion de ce grand
conseil ils avaient délaissé les corps humains qu'ils occupaient
habituellement et s'exhibaient donc sous formes d'atomes ionisés par
de gigantesques champs électrostatiques. Nos ennemis s'agitaient
ainsi, d'un bout à l'autre de la salle de réunion. Ils n'étaient que flammes
éblouissantes et gerbes d'étincelles aux couleurs autant hétéroclites
que bigarrées. Leurs dépouilles charnelles traînaient de ci, de là, sans
vie, car les Européens que les Elfes possédaient ne pouvaient se
défendre, même une fois libérer de la puissance maléfique qui les liait
aux démons. Ces derniers semblaient réellement invulnérables.
Pourtant, pas une seconde je n'eus d'hésitation en me précipitant dans
la salle des professeurs.
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