A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
des Européens me rendait indolent ; je sentais une torpeur m'envahir
de jour en jour et je ne supportais plus la moindre exaction de nos
ennemis. De plus, je les méprisais et les haïssais, comme jamais je ne
l'avais fait. J'en devenais odieux et parfois, je gênais considérablement
John et Suzanne par mes remarques dénigrantes. J'étais victime de
l'influence des Elfes, je sentais que lentement, leur proximité exaspérait
mes défauts, particulièrement mon orgueil irascible qui prenait des
proportions insoutenables pour mon entourage. Je m'étais beaucoup
trouvé en contact avec les êtres énergétiques lors de mon séjour à
Mégapolis. Ils m'avaient soigneusement testé. Ils avaient étudié chaque
parcelle de ma personnalité et avaient trouvé plusieurs points faibles,
entre autres la haine des Européens et une certaine intolérance.
Aussitôt, leur effroyable pouvoir de corruption s'était engouffré dans les
failles et m'avait miné. Je restais maître de moi-même, mais quelque
fois je ne pouvais contenir mes accès de colère contre l'Europe et ses
habitants. Landson me le reprocha avec beaucoup de tact. Quelque
part, il devinait que cette situation pouvait entraîner mon échec dans le
combat contre les forces Elfiques et il en concevait une terrible peur. La
nature m'avait doté de merveilleux pouvoirs et je risquais cependant, de
tomber dans le piège des êtres malfaisants. Le géant me supplia alors
d'analyser les circonstances, en tenant compte de l'avenir de Sylvie,
d'Ange et des bébés. Il me demanda d'essayer d'apporter une solution
définitive aux problèmes posés par la Capitale et de la proposer avant
que le mal nous emporte tous dans son tourbillon de fureur et de
ténèbres. J'acceptais sa demande, et décidais de passer la nuit à
méditer sur la forme que devait prendre notre lutte.
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