A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
la Capitale. Maintenant, le reste du Continent s'était éveillé et les
Océaniens étaient préparés désormais à toute éventualité.
Nous avions les moyens de canonner la ville jusqu'à la destruction
complète des immeubles et des habitants. Mais les Mégapolitains de
souche étaient nos compatriotes. S'ils s'étaient dressés contre notre
société au cours du référendum, ils l'avaient fait sous l'influence des
Elfes. Alors, nous devions avant tout les libérer des liens télépathiques
qui les rendaient esclaves des êtres énergétiques. Thomas serein,
contemplait le mur d'artillerie qui encerclait Mégapolis. Depuis quelque
temps, aucune armée du monde n'aurait pu franchir le rempart de
flammes que pouvaient déchaîner les armes des Océaniens. Les
Européens étaient donc prisonniers du district de la Capitale et cela
soulageait les habitants de Menstragaleste. Notre gigantesque Général
admirait le camp des cent quarante mille soldats qui étaient massés aux
frontières de la cité maudite. Il grognait de plaisir en se murmurant des
encouragements destinés à conforter la confiance qu'il mettait dans ses
hommes. J'étais monté le rejoindre sur la plate-forme d'observation et
je pus l'entendre, avant qu'il ne remarque ma présence. Je devais
admettre que mon solide ami se posait des questions sur l'avenir de
l'Océanie. En effet, il n'était pas sûr de vaincre les Elfes et c'était la
seule ombre dans la lumière de ses espoirs. Je lui dis alors: " tu
sembles content des mesures militaires que tu as prises. ”
- Oui, je trouve que nous avons de bonnes positions et que notre
dispositif est excellent, affirma le géant.
- En ce qui concerne les Elfes, ne t'en fais pas. Radson et moi-même
nous nous en chargeons, lançais-je avec peut être trop d'orgueil.
- J'ai foi en vous, assura le militaire. Je sais que le combat sera dur
et je prie pour que tous nos jeunes gars parviennent à surmonter la
terreur et réussissent à chasser les destructeurs d'ici.
Soudain le réseau de capteurs qui protégeait le camp de Thomas,
déclencha les sirènes d'alerte. Un être humain ou plusieurs, venus de
Mégapolis, venaient de franchir le territoire interdit instauré par l'armée
Océanienne autour du District de la Capitale. Alors, le titan courut
jusqu'à l'écran radar du bureau de la plate-forme. L'écho des ondes
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