A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- Disons, corrigea le Prince de la Plaine, que ce surplus de vêtement
complique vos mouvements, mais il ne nuit pas à la qualité des
opérations que vous effectuez.
- Généralement, je travaille avec Christine ou Jenny, reprit Sylvie.
Avec elles, je n'hésite pas à me mettre à l'aise, mais avec un jeune
homme comme vous j'ai quelques scrupules.
- Que voulez-vous dire ? s'inquiéta le garçon.
- Si je me mets nue sous mon vêtement de travail, celui-ci est
tellement collant que vous allez pouvoir contempler mon corps sans
aucun problème, lança la technicienne. Alors sachez Reck que je ne
suis pas une aguicheuse et que je vous demande l'autorisation de
moins me couvrir lorsque j'opère avec vous, car, je ne suis pas sans
connaître les réactions que provoque chez un jeune homme comme
vous, la suggestion de la nudité d'une femme.
- Et bien, je vous accorde la faveur que vous me réclamez, murmura
Anderson. Cela ne m'ennuie en aucune façon.
- J'ai beaucoup de respect pour les hommes et j'estime qu'il est cruel
d'éveiller leurs instincts sexuels sans avoir l'intention de les apaiser,
exposa Sylvie. Je suis militaire et cet état, ainsi que mon bon sens, ne
me permettent pas de me marier. Cependant, j'aime sincèrement les
mâles.
- Au moins, vous êtes franche, admit Reck. Pourtant, ce n'est pas
parce que vous avez demandé la permission de me montrer votre
corps, que cela ne provoquera pas une violente réaction chez moi.
- Je m'en doute, alors j'ai prévu une solution pour rester fidèle à mes
principes, affirma la jolie mécanicienne en souriant. Voilà, je sais que
depuis deux mois environ, votre coeur est libre. De mon côté, cela fait
quatre semaines que je suis bloquée à Katmandu avec pour seule
compagnie quarante autres femmes et ce pauvre Colonel, Starson qui
est marié.
- Je commence à deviner ce que vous voulez dire, expliqua le Prince
de la Plaine.
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