A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
avait donné cette réunion, prirent enfin la décision d'aller dormir. Avant
leur séparation, le Fléau des Elfes qui venait de se faire raconter par
Marie Victoria, les circonstances de son mariage avec John, se leva et
lança: “ je propose que nous buvions une dernière coupe de
champagne des vignes de la Pointe de Jade, en l'honneur de notre
pays. ” Tous ses amis tendirent leur verre vers les cieux du Continent et
répétèrent avec ferveur cette conclusion d'Anderson: “ à
Menstragaleste ! La puissante baleine du Pacifique, si généreuse pour
ses enfants ! ” Ils étaient maintenant, tous des Océaniens.
Lionel et Nancy entrèrent dans une jolie chambre de la “ Normandie
Tropicale ” qui leur avait été réservée par Adam et Ève Anderson. La
jeune femme, alors que la porte n'était pas encore fermée, demanda à
son époux: “ cela t'ennuierait, si j'allais parler à Ange ? Je voudrais la
remercier de nous avoir réunis, pour notre plus grand bien et je suis
impatiente de savoir si les Elfes ne m'ont pas laissé un petit cadeau
avant de disparaître. ”
- Tu peux y aller mon amour, répondit le garçon à la grande surprise
de la blondinette. Je suis sûr que tu n'as plus rien à craindre.
Lionel était un excellent télépathe et Nancy lui faisait toujours
confiance, rassurée elle quitta sa chambre et se dirigea vers celle de la
Vénus de l’Occident. Ange, vêtue d'une adorable nuisette allait se
glisser entre les draps de satin qui ornaient sa couche, lorsque
discrètement, Nancy lui demanda derrière la porte qui fermait la pièce:
" Ange je peux te parler ? ”
- Entre ma puce, invita l'interpellée. La porte automatique s'ouvrit en
laissant passer l'Aurorapolitaine.
- Je voulais absolument te remercier pour cette soirée dont tu es
l'heureuse instigatrice, annonça cette dernière.
- Je n'ai aucun mérite. Les temps étaient venus. A cette heure, je
suis simplement satisfaite de nous voir tous être tels que nous étions
avant la Guerre, affirma la jeune veuve.
- Moi aussi, souffla Nancy. Mais suis-je vraiment indemne ?
Page : 252