A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
admira le lac qui s'étendait maintenant au centre du cratère de
Copernic. L'eau, générée par les usines thermonucléaires de la Mer de
la Tranquillité, était composée d'hydrogène et d'oxygène importés de
Saturne. John était fier des brochets et des ombles chevaliers qui s'y
étaient acclimatés, avec d'autres espèces aquatiques terrestres.
L'ancien Britannique accueillit enfin ses amis à bras ouverts: " que de
merveilles accomplies en un peu plus d'une décennie ! N'est ce pas
Reck, lança-t-il. ”
- Ce ne sont que préliminaires, assura le Prince de la Plaine. John
Ellisson, mon beau-père, et Adam terminent pendant que nous parlons,
les plans de la Forteresse stellaire Centaurina-Etna-Star. Dans deux
ans, cette planète artificielle sera bâtie en orbite autour de Jupiter puis,
elle partira pour les marches solaires à plus de deux semaines lumière
d'ici.
- Mon dieu ! murmura Marie Victoria.
- Oui Madame, reprit Anderson, notre civilisation aura enfin un pied
dans l'infinie et une station capable d'accueillir les visiteurs bienveillants
des autres mondes. Cette installation pourra même repousser ceux qui
auraient succombé aux tentations du libéralisme. Un million de tonnes
d'alliage Martien, protégées par les plus puissants écrans
électromagnétiques jamais conçus, ainsi que des canons à antimatière
Supernovae, constitueront le plus solide bastion défensif construit par
des êtres humains jusqu'à ce jour. Et pourtant... Le Fléau des Elfes se
tut, un doute planait sur ses certitudes.
- Et bien qu'y a-t-il mon ami ? demanda Brighton avec Anxiété.
- Nous aurons atteint les limites du matérialisme, conclut le héros de
la Guerre de Mégapolis. Le mur de la lumière nous empêche d'aller
plus loin.
Le Prince de la Plaine se dirigea vers un des piliers transparents
entourés de chênes qui soutenaient le ciel de la ville Lunaire. Ses amis
sentaient bien qu'il était frustré par les limites de la technologie
Océanienne. Si puissante fut-elle, elle ne pouvait rien contre les lois
immuables de la Nature. Plus les bases Menstragalaises s'éloignaient
dans l'espace, plus elles étaient difficiles à rejoindre. Les plus rapides
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