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A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

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A l’Occi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>Menstraga<strong>les</strong>te</strong><br />

- Tu en apprends un peu plus chaque mois, remarqua le garçon tout<br />

en admirant la Princesse <strong>de</strong> la Plaine, resplendissante dans son<br />

remarquable maillot <strong>de</strong> bain noir satiné.<br />

Tous <strong>de</strong>ux avaient passé leur enfance l'un près <strong>de</strong> l'autre. Ils<br />

s'étaient toujours considérés comme proches parents alors qu'en fait,<br />

seul le mariage d'Ange et <strong>de</strong> Reck <strong>les</strong> liait. Pourtant, <strong>de</strong>puis quelques<br />

semaines, ils commençaient, sans s'en rendre compte, à mettre en<br />

doute la nature exclusivement fraternelle <strong>de</strong> leur amour. Tout avait<br />

commencé par un regard que Thomas avait échangé avec Sandrine un<br />

matin, au réveil. En vacances, ils partageaient la même chambre. Sur<br />

<strong>les</strong> bateaux qu'ils louaient afin <strong>de</strong> se promener sur le Lac d'Athénapolis,<br />

comme dans <strong>les</strong> villas qu'ils habitaient lorsqu'ils passaient la fin <strong>de</strong><br />

semaine ensemble, ils dormaient dans <strong>de</strong>s lits jumeaux, chaque fois<br />

installés dans la même pièce. Hors, ce jour-là, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux ado<strong>les</strong>cents ne<br />

s'étaient pas regardés comme frère et soeur. Une troublante émotion<br />

était venue aviver leurs sentiments quand ils s'étaient admirés dans<br />

cette <strong>de</strong>mi-somnolence <strong>de</strong>s matinées radieuses. Les yeux <strong>de</strong> Sandrine<br />

s'étaient attardés en direction du torse musclé <strong>de</strong> son compagnon<br />

tandis que lui, s'était senti irrésistiblement attiré par la frimousse<br />

appétissante et <strong>les</strong> lèvres pulpeuses <strong>de</strong> la Princesse <strong>de</strong> la Plaine.<br />

L'envie <strong>de</strong> s'enlacer <strong>les</strong> avait saisis, ils avaient mis plusieurs minutes à<br />

la vaincre puis, comme si rien ne s'était passé, ils s'étaient levés et<br />

avaient déjeuné ensemble. Pourtant, le pas était sauté. Dans ces<br />

jeunes esprits, le désir avait allumé une flamme dévastatrice.<br />

L'ado<strong>les</strong>cente voyait Thomas comme un homme désormais. Il était un<br />

<strong>de</strong>s plus beaux mâ<strong>les</strong> qu'elle côtoyait, s'il était possible <strong>de</strong> faire une<br />

telle sélection à <strong>Menstraga<strong>les</strong>te</strong>. Quant au fils adoptif <strong>de</strong> Reck, il avait<br />

découvert que la Princesse <strong>de</strong> la plaine était une splendi<strong>de</strong> nymphe aux<br />

formes sublimes. Tous <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux n'osaient plus rien faire. S'ils se<br />

séparaient, bien vite ils se cherchaient et s'ennuyaient l'un <strong>de</strong> l'autre.<br />

Alors, encore sous l'influence <strong>de</strong>s réflexes conditionnés par dix-sept<br />

ans <strong>de</strong> fraternité, ils passaient le plus <strong>de</strong> temps possible l'un avec<br />

l'autre, sans ignorer que leurs désirs seraient un jour plus forts que<br />

leurs coeurs et qu'il faudrait bien admettre la réalité. Ils s'aimaient<br />

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