A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- Ta présence dans cette chambre semble le confirmer. La hantise
d'une homosexualité maladive t'a abandonnée. J'espère ? questionna
Ange.
- Apparemment, mais je me demande pourquoi cet innocent
amusement par lequel je me laissais tenter de temps à autre durant
mon adolescence, m'a conduite si loin sous l'influence Elfique ? A
cause de ces tristes moments, j'ai peur maintenant que mon
comportement de jadis ait été fortement répréhensible, expliqua la
femme de Lionel.
- Tu plaisantes ! Laquelle d'entre nous pourrait affirmer sans
mensonge, ne jamais avoir caresser une de ses amies d'enfance en
pensant sincèrement qu'elle était belle ? Et bien pas moi, avoua la
vénus Océanienne. Elle invita son interlocutrice à s'asseoir près d'elle
sur le bord du lit, puis continua. J'avais quatorze ans, j'étais déjà
amoureuse de mon titan mais je ne lui avais pas encore dit. Sibylle
Nanson, la biologiste qui a soigné Reck après la guerre, et moi nous
avons décidé un matin d'octobre d'aller nous baigner dans une crique
encaissée de l'estuaire du Fleuve Bleu. Cette fille est restée ma
meilleure copine et lorsque nous nous revoyons, nous ne pouvons nous
empêcher d'évoquer en riant ce qui nous est arrivé ce jour-là. Le soleil
de la saison chaude était très doux et comme nous étions seules, nous
avons plongé dans l'eau toutes nues. Puis, nous décidâmes de nous
allonger sur la plage pour nous sécher. Sibylle avait une poitrine
splendide qui faisait fantasmer tous les Princes de la Plaine de
Gammapolis. Elle était consciente de sa beauté et si l'un des garçons
que nous fréquentions craquait, elle se laissait tendrement caresser.
Seul Reck qui pourtant sortait souvent avec nous à cette époque, ne
céda jamais à la tentation. Il est vrai qu'avant la Guerre, tu m'as dit que
ce coquin, si sage pendant son adolescence, s'était rattrapé avec toi et
la fille de John. Tu vois à quel point, Sibylle aimait et, dans un sens,
respectait nos amis étudiants en sachant canaliser les surplus de leur
jeune énergie, grâce à de doux jeux érotiques. Le jour de notre
baignade je me suis surprise à être fascinée par les seins de ma
camarade. Ils étaient bien galbés, fermes et pulpeux. Je suis pourtant
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