A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- XVI -
La vallée du Styx était emplie de bruit et de fureur, ce jour-là. Le
passage fulgurant du maître des Elfes l'avait déjà ébranlée le matin
même. Quelques heures plus tard, une partie de l'armée de Thomas
Landson avait surgie, forte de deux cent mille hommes et femmes prêts
à libérer Mégapolis. Alors qu'il venait de repousser avec succès le chef
des démons, le gigantesque Général avait appelé son camp. Il avait
réclamé un aéroporteur hôpital puis un autre, chargé d'armes destinées
aux Mégapolitains et aux Européens récemment libérés par Lionel. Une
enquête de Radson et des télépathes ayant confirmé la totale guérison
des habitants de la Capitale accompagnant Jackson, Landson les avait
lancés à la reconquête de Mégapolis. Les citadins avaient suivi le géant
avec plaisir. C'est ainsi que tous revenaient vers les portes de la cité
avec ancrée au coeur, la ferme intention de les reprendre aux Elfes et
aux quelques Européens restés fidèles aux créatures énergétiques. Ils
avaient aussi appris de Lionel que j'étais resté prisonnier du “ Collège
Impérial ”. Cela avait encore accru leur volonté d'en découdre avec les
monstres de la "Vallée des Souffres". A bord de l'aéroporteur médical
qui désormais se maintenait au-dessus de la troupe, Landson n'ignorait
pas que se trouvaient John Brighton, Suzanne Genthiams, Ange et
Sylvie ma femme. Ils me savaient tous les quatre retenu à Mégapolis
et, craignant pour ma vie, ils avaient décidé de participer à ce
règlement de compte final. John, tout en admirant la colonne des
citoyens de Mégapolis devenus soudain les guerriers les plus
disciplinés du monde déclara à Ange et à Sylvie qui se tenaient derrière
lui: “ vous êtes merveilleusement courageuses toutes les deux. Vous
portez les enfants de vos maris et malgré cela, vous vous précipitez à
leurs cotés au milieu d'une terrible bataille. ”
- C'est ainsi que nous aimons à Menstragaleste, expliqua ma femme.
Nos maris ne sont pas seulement nos amants, ce sont aussi les
secondes moitiés d'un individu que nous appelons le foyer familial. Si la
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