A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
-XIII-
Le calme régnait désormais sur la ville de Katmandu. Les soldats
Menstragalais s'étaient postés aux points névralgiques de la cité et,
dans la nuit, le silence ainsi que la paix, avaient remplacé la fureur de la
guerre. A bord du Gammapolis-Etna-Star, Starson, Landson et Brighton
discutaient avec animation. Le Gouverneur était satisfait de l'efficacité
avec laquelle les Océaniens avaient mis fin à la rébellion. Il savait
qu'aucune vie n'avait été sacrifiée. Seul Stark, brûlé à la main, ainsi que
quelques-uns de ses complices, avaient été blessés superficiellement.
En dehors de la ville, au-delà des dernières maisons, il existait un
promontoire qui dominait la vieille cité Népalaise. De là-haut, on pouvait
admirer le paysage qu'offraient ces montagnes et ces maisons
typiques, sans qu'un obstacle ne s'oppose au regard. C'est sur cette
hauteur que Ladyson, Reck et Élisabeth Brighton s'étaient installés pour
savourer le calme revenu sur la ville. La mécanicienne regardait les
étoiles d'un air détaché, pendant que le jeune garçon questionnait
l'Anglaise sur la vie qu'elle menait dans son pays: " dans quelle région
de l'Angleterre vivez-vous ? demanda-t-il. ”
- Mes parents possèdent un manoir dans les Cornouailles au milieu
de la forêt, expliqua la jeune fille. Comme Mère ne supporte pas les
climats tropicaux, elle ne suit jamais Père durant ses missions, elle
reste chez elle, à surveiller la marche de ses filatures.
- Et vous, s'étonna l'Océanien, vous aimez voyager ?
- Oui, assura la petite blonde. Chaque fois que je le peux, je rejoins
mon père dans les pays où il est nommé.
- Cela doit être passionnant, souffla Anderson. Je n'ai jamais
réellement quitté Menstragaleste. Ce déplacement à Katmandu est ma
première excursion en terre étrangère.
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